Semaine nationale du cross : « Tant qu’il sera présent à l’école, l’athlé existera »
Publié le mercredi 18 octobre 2006 à 11h17min
Pour la 3 ème année consécutive, la semaine nationale du cross va s’ouvrir en France, et ce dès le 18 octobre. Des milliers de collégiens, lycéens et étudiants vont se rassembler, sous l’égide de la FFA et des fédérations affinitaires, pour parcourir des cadres naturels et verdoyants. Gérard Cambreling, responsable de l’évènement pour la FFA, nous éclaire sur les enjeux de la semaine à venir.
En quoi consiste la semaine nationale du cross ?
C’est une semaine entière d’organisations de courses et de cross, mise sur pied par les fédérations sportives scolaires et la fédération française d’athlétisme.
Pourquoi le cross ? Pourquoi pas d’autres disciplines ?
Tout simplement parce que le cross est une discipline simple à organiser dont la pratique est la plus facile pour un grand nombre. D’autre part, ça peut permettre aux enfants de découvrir des espaces naturels. Le cross se déroule souvent dans des parcs communaux et peut-être que les enfants y entraîneront par la suite leurs parents pour y faire un footing... C’est déjà une bonne chose.
Sous quelles formes ces cross s’organisent t-ils ?
Il y a une volonté d’en finir avec le traditionnel cross individuel et son départ en ligne. Chaque établissement peut proposer une formule particulière, le plus souvent sous forme de relais, et la distance comme la durée ne sont pas imposées. Par exemple, le collège Jean Rostand de Saint-Jamme-sur-Sarthe propose une course par équipes où la distance parcourue par chaque élève sera additionnée et comparée à celle des autres classes, le rôle de juge étant tenu par les élèves dispensés. Les professeurs seront aussi mis à contribution dans un rôle de parrains, voire de participants...
Quels sont les objectifs de cette manifestation ?
Le concept de course par équipe permet une intégration de l’ensemble des enfants. Même les moins sportifs peuvent contribuer à la victoire de leur équipe. Il faut que tous les élèves se sentent concernés et pas uniquement les plus performants. Un enfant en difficulté devra donner son maximum pour ne pas pénaliser ses partenaires.
Cette semaine nationale du cross a-t-elle un impact sur les effectifs de la FFA au niveau du cross country ?
Pour le moment, on ne sent pas vraiment une explosion au niveau des pelotons de la fédération. Bien sur, le fait de montrer aux jeunes que le cross existe va forcement en inciter à venir poursuivre dans les clubs. Mais le grand avantage de cette semaine est le rapprochement qui s’opère entre le monde scolaire et le monde fédéral. Nous sommes satisfaits de constater l’engouement du corps enseignant qui multiplie les propositions et les initiatives.
Quelles sont vos espérances pour cette année, et pour l’avenir ?
Tout d’abord de faire aussi bien que les années précédentes mais surtout de faire en sorte que cette semaine se pérennise. Il faut qu’une période précise du calendrier scolaire (avant les vacances de Toussaint ou de préférence en novembre) soit dans l’esprit du monde scolaire celle de la semaine du cross. Il faut favoriser la présence de l’athlétisme à l’école. Les propos de Lamine Diack, président de la fédération internationale d’athlétisme, qui déclarait récemment que « tant que l’athlé sera présente à l’école, l’athlé existera », vont dans le sens de cette semaine du cross. C’est dans cette optique que seront organisés par l’IAAF les journées mondiales de l’athlétisme à l’école au mois de Mai 2007, et dont la FFA sera le partenaire.
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