Stéphane Cand tout près de l’exploit

Stéphane Cand franchit un cap important

J’ai à nouveau réalisé des perfs incroyables le week-end dernier, se congratule Stéphane Cand, hilare. Son autosatisfaction est certes quelque peu exaltée, mais pourtant légitime. Car dans sa quête de trente marathons qu’il veut courir en 2004, le Glandois vient de franchir un cap quasi décisif, samedi et dimanche derniers, dans le Queyras et à Chambéry en achevant ses 23 eme et 24 eme épreuves.

La première des deux était d’ailleurs considérée comme un marathon de montagne avec ses 1300 m de dénivellation positive entre Guillestre et Saint-Véran, dans les Alpes de Provence.
J’avais déjà couru cette même course l’an dernier, explique le Glandois. Je savais donc qu’il fallat en garder sous le pied durant la première partie avant de s’attaquer au dernier « mur » de quelque 600 m de montée sur les dix derniers kilomètres. Et comme je ne m’étais pas excité au début, j’ai pu mettre la gomme dans la dernière partie pour terminer en 3h27, à la cinquième place du classement général (sur 102 au départ) et premier de ma catégorie des 30-35 ans, se réjouit l’athlète de 32 ans.
Un titre qui lui a cependant créé un contre-temps, puisqu’il a dû attendre la remise des prix jusqu’à 22h, avant de se rendre à Chambéry où il a posé son sac à 1h30, le dimanche matin. Se lever à 5h30 pour ensuite prendre part au marathon de Savoie, n’était pas idéal pour la récup, grimace-t-il. Et sur le conseil de son entraîneur, le technicien du COVA Jacques Binder, il a « décrassé » ses jambes lors des quatre premiers kilomètres de sa deuxième course du week-end.

Bien qu’il avoue avoir souffert lors des dix dernières bornes, il achevait malgré tout sa 24 eme épreuve, un marathon plat, se courant sur routes asphaltées, en 3h22, à la 27 eme position sur 127 partants. Si j’ai été aussi vite, c’est que j’étais suivi tout le week-end par la télé française qui a fait un reportage sur moi, lâche-t-il très fier de ses deux prestations.
Il va désormais observer une pause de trois semaines avant de s’attaquer à la dernière ligne droite de son pari.

Stéphane Cand attaque désormais la dernière ligne droite

Dans le Morbihan, il a couvert les 42 kilomètres en 3h19’47’’ ce qui lui a valu de terminer à la 249 eme place sur 1100 concurrents qui ont franchi l’arrivée, d’une course plate, qui se courait essentiellement sur des chemins de tout-venant.
L’avantage de n’avoir eu que dix kilomètres de bitume dimanche, est que je ne me ressens aujourd’hui d’aucune courbature, explique le Glandois. Et c’est aussi un aspect très positif sur le plan moral, avant d’attaquer ses cinq ultimes épreuves, glisse-t-il en énumérant : le dimanche 24, je serai au Marathon de Lausanne, le samedi 30 à celui de Bâle, le 7 novembre à New York, le 14 à Monaco et enfin le 24 à la Rochelle.

Si le coureur de La Foulée Glandoise s’était en outre donné pour objectif de couvrir les marathons « plats » en moins de 3h30, il est donc parfaitement entré dans son objectif dans le nord de la France.
Mais, étant donné qu’il venait d’observer trois semaines de repos, il en avait profité pour effectuer des entraînements en vitesse. Cinq à huit fois un kilomètre, à parcourir en quatre minutes par exemple. Même si je gagne un peu en vitesse, je me contenterai de terminer mes dernières courses en deçà de mon défi horaire. Car je me suis aperçu que mon organisme était véritablement très fatigué et qu’il fallait à tout prix éviter la rupture avant le dernier bout droit.

Pour connaitre le point de départ de ce pari incroyable, se référer à l’article publié le 23 avril 2004 dans cette meme rubrique intitulé "Cand, le coureur « fou » de Gland".