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Steve Hooker, un Australien à Paris


Publié le mercredi 28 janvier 2009 à 12h45min

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Le médaillé d’or du saut à la perche à Pékin, auteur en finale des Jeux d’un nouveau record olympique (5,96 m), n’est pas un grand habitué de l’indoor. Il sera pourtant l’une des vedettes du meeting Seat, le 13 février prochain à Bercy. Une compétition que cet Australien de 28 ans, entré l’an passé dans le cercle fermé des perchistes à 6 mètres ou plus, aborde avec appétit et enthousiasme. Interview.




Steve, quel est actuellement votre état de forme ?

Question difficile. En réalité, je n’en sais trop rien. Je n’ai pas encore sauté en compétition cette année. Je n’ai même pas sauté du tout, à part à l’entraînement, depuis les Jeux de Pékin, en août dernier. J’ai beaucoup d’envie, je suis très motivé. Je sais que j’ai réalisé des progrès au cours des derniers mois. Sur le plan technique, notamment. Mais mon état de forme reste un mystère. J’en saurai un peu plus très prochainement, car je dois sauter à New York puis à Boston, avant de participer au meeting Seat de Paris Bercy.

Pourquoi avoir choisi de sauter au meeting SEAT à Paris-Bercy, le 13 février prochain ?

J’en avais envie depuis un certain temps. J’ai parlé de ce meeting avec d’autres perchistes. Tous m’ont expliqué que l’atmosphère et le public étaient vraiment supers. Je sais que les gens sont très connaisseurs du saut à la perche, en France. La discipline y est ancrée depuis longtemps dans la culture sportive. Je voulais voir par moi-même. Les gens aiment la perche. Et moi, j’aime Paris. Mais je sauterai également cet hiver, en plus de New York, Boston et Paris, à Donetsk et Stockholm. En Australie, les athlètes en sont à la saison estivale, avec un circuit de réunions en plein air. Ailleurs, chacun reste couvert, en indoor.

Comment faites-vous pour concilier les deux saisons ?

La seule difficulté tient à l’obligation de beaucoup voyager pour disputer les compétitions en salle. Pour le reste, je n’ai jamais trouvé tout cela vraiment très compliqué. Mon programme d’entraînement n’est pas différent de celui d’un perchiste européen ou américain. Et je n’ai jamais accordé beaucoup d’importance aux compétitions du circuit estival australien.

Votre record en plein air culmine à 6 m, depuis le mois de janvier 2008. En salle, vous n’avez pas sauté plus haut que 5,81 m. Comment s’explique une telle différence ?

Tout simplement parce que j’ai une très courte expérience de l’athlétisme en salle. Je n’ai sauté que quatre fois en indoor depuis le début de ma carrière. A New York, Boston et Donetsk en 2007, puis aux championnats du monde l’an passé (Steve Hooker y avait décroché la médaille de bronze avec 5,80 m, ndlr). Mais j’aime sauter en salle. Je veux m’y habituer, pour améliorer mon record, mais aussi pour le fun, pour le plaisir de retrouver l’ambiance de la compétition.

Vous avez mentionné n’avoir pas sauté en compétition depuis les Jeux de Pékin. La saison estivale n’était pourtant pas terminée…

Elle ne l’était pas, c’est vrai, mais moi je l’étais ! Et puis, je voulais rentrer en Australie pour fêter ma médaille d’or avec ma famille, mes amis, mes proches. Après, j’aurais pu revenir en Europe, enchaîner quelques meetings, rentabiliser mon titre. Mais je n’avais plus envie de refaire le voyage. J’avais besoin d’un long break, mon premier depuis plusieurs années. J’ai tout rangé, j’ai pris quelques semaines de vacances et je n’ai plus trop pensé à l’athlétisme. C’était très agréable.

On imagine que l’objectif prioritaire de votre année consistera à confirmer à Berlin, aux championnats du monde, votre titre olympique ?

Tout à fait. Je n’irai pas à Berlin pour terminer deuxième. Mais je sais qu’ils sont quelques-uns, parmi mes adversaires, à s’entraîner dur pour m’en empêcher. Je pense à Romain (Mesnil) et Jérôme (Clavier). Mais aussi à Brad Walker, l’Américain, qui est reparti de Pékin très frustré d’avoir laissé échapper la victoire. Et au jeune Russe Evgeniy Lukyanenko.

Avec le recul, que vous inspire votre victoire olympique ?

On a parlé de surprise pour évoquer ce titre (le premier d’un athlète australien dans un concours depuis soixante ans, ndlr). Pour moi, il n’y a rien de surprenant. J’avais sauté 5,97 m à Londres à la fin du mois de juillet, mon dernier concours avant les Jeux de Pékin. Arrivé en Chine, j’étais prêt, dans une condition encore supérieure à celle de mon concours londonien. Prêt, à la fois mentalement et physiquement. Prêt à l’emporter.

* Propos recueillis en Australie par Alain Mercier


Voir en ligne : FFA

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