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Un marathon couru par - 40°C


Publié le vendredi 3 février 2006 à 10h34min

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Pour certains complètement givré, pour d’autres sportif de l’extrême. Il y a une décennie encore, Alain d’Andria, vrai fumeur, n’avait rien d’un sportif. Aujourd’hui, ce chef d’entreprise marseillais de 56 ans s’apprête à participer à l’une des courses les plus extrêmes de la planète : le marathon du pôle Nord.




Le 8 avril, il devrait parcourir, avec 45 autres participants et participantes de toutes nationalités, les 42,195 kms de banquise flottante qui le sépareront du campement de base au pôle Nord, point 90. La première année où ce challenge a été organisé, les températures à l’arrivée avoisinaient les - 60°C, l’année suivante les - 40. Alors si Alain d’Andria est un amateur, c’est en véritable professionnel qu’il s’entraîne, suivi par un diététicien, un cardiologue et un médecin du sport, Jean Duby, l’ancien médecin chef de l’OM sous l’ère Tapie.

Outre ses mises en jambes sur la corniche à Marseille, le marathonien a pris à la lettre le conseil d’un militaire expert en grand froid de « mettre la tête dans le frigo ». Deux fois par semaine, le matin avant d’aller travailler, Mr d’Andria vient courir environ une heure et demie par - 25°C dans les chambres réfrigérées de l’entreprise Stef-TFE, spécialiste du froid, dans le quartier ouvrier du Canet.

Marathonien des « sept » continents

Il trottine entre les linéaires de palettes de nourriture congelée, côtoyant crèmes glacées et crustacés, sous la lumière des néons blafards et le regard complice des employés de l’entreprise. Le marathonien habitue son organisme, dont il a réveillé quelques « vieilles douleurs » aux premiers entraînements, et teste du matériel car « le plus difficile est de trouver des vêtements qui laissent sortir la transpiration pour ne pas avoir de la glace à l’intérieur », explique-t-il. Un autre souci reste le financement de cette expédition vers le pôle, d’un coût approximatif de 14000 € dont 8500 € d’inscription. Mr d’Andria a trouvé quelques sponsors chez des fournisseurs de ses entreprises de menuiserie et peinture mais « pas encore suffisamment ».

Le directeur de Stef-TFE, Gérard Crouzet, a accepté de suite de lui donner accès à ses frigos. « C’est un beau challenge, on a trouvé ça tellement attachant et en plus, c’est un Marseillais ! », s’enthousiasme Mr Crouzet qui avance l’idée de le parrainer l’année prochaine s’il retente l’aventure. Le regard noisette pétillant sous des cils givrés, à la sortie de sa session « grand froid », Alain d’Andria assure qu’il « prend son pied en courant ».

Il a attrapé le virus il y a neuf ans, à la suite d’un « pari avec un ami » et après une première expérience de semi-marathon à Marseille. Lui qui n’avait « jamais touché une raquette ni chaussé une paire de baskets », se retrouve au départ des marathons les plus prestigieux : New York, Londres, Hamilton (Nouvelle-Zélande), Pékin, Le Cap, Rio, etc... Avec la course du pôle, il espère entrer dans le club très fermé des marathoniens des « sept » continents.

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