Yator et Javornik battent tous les records à La Rochelle

La marathon de la Rochelle est entré dans la cour des grands au niveau participation et aussi au niveau des temps qui ont tous été pulvérisés cette année. Pourtant les conditions climatiques n’étaient pas optimales et la pluie à commencé à tomber peu avant le semi marathon, les premiers auront eu droit à une pluie fine, mais les autres à un véritable déluge ( passé les 3 heures de course). Tout cela a un peu gâché le spectacle et l’ardeur des spectateurs, très peu d’orchestres étaient au rendez-vous, les temps de passage n’étaient pas affichés comme prévu, mais face à de telles conditions les organisateurs ne sont pas à blâmer, bien au contraire, et le spectacle fut au rendez-vous d’un des plus grand marathon français.

Yator a eu raison du roi N’Geny (Sud Ouest)

Une page du marathon de La Rochelle est tournée. Après trois années de domination, le Kenyan John N’Geny a remis sa couronne à un jeune compatriote, Elijha Yator.
Un coureur élégant, âgé d’à peine 23 ans, venu spécialement de Nairobi afin de se tester pour la première fois sur 42,195 km. « C’était mon premier marathon, je voulais voir de quoi j’étais capable. Je suis très content d’avoir gagné et d’avoir battu le record », lâchait-il sobrement en regardant le panneau affichant son superbe chrono.
Avec 2 h 11 mn 34, Yator a pulvérisé le record de quatre minutes, terminant avec 33 secondes d’avance sur son rival et ami d’enfance, Samuel Kemboï. Selon ces deux inséparables athlètes, la course fut pourtant loin d’être parfaite.
« La marathon a bien commencé, nous étions placés juste derrière le lièvre (ndlr : Guelil). Mais, finalement, il n’était pas assez rapide. J’ai attendu le bon moment puis je suis parti tout seul », racontait Yator.
L’attaque décisive se produisit au kilomètre 34. N’Geny craqua, Kemboï se contenta de suivre son compagnon des yeux. « Je suis très content de ma deuxième place. Je pense pouvoir faire encore mieux en m’entraînant bien, mais Elijha était le plus fort aujourd’hui. On se connaît depuis tout petit, mais il n’y avait pas d’adversité particulière entre nous. C’était une bonne course, avec une bonne température, la pluie ne nous a pas vraiment gênés », remarquait Samuel Kemboï.

Pour N’Geny, auteur d’un chrono presque similaire aux années précédentes, la déception était à la mesure de sa frustration : « J’étais malade. J’ai eu la fièvre de mercredi à vendredi et, à partir du 30e kilomètre, j’ai eu des problèmes pour respirer et des douleurs au ventre », confiait-il, très fatigué.
Premier Français à franchir la ligne d’arrivée, David Laget (2 h 19 25) jubilait sous la pluie. « Je suis très, très satisfait de ma course. C’est seulement mon deuxième marathon après celui de Paris, je termine deux fois sous les 2 h 20 mn. Les conditions climatiques se sont dégradées à peu près au semi-marathon. Je pensais que le parcours serait plus roulant, mais il s’est avéré très technique, et même parfois dangereux avec des passages très glissants. »
Avec un record personnel à 2 h 28 13, la Slovène Helena Javornik n’avait pas grand chose à craindre des autres concurrentes avant son rendez-vous rochelais. Il n’y a d’ailleurs pas eu de surprise ; Javornik s’est imposée et a établi le nouveau record féminin à 2 h 31 54.
« Quand j’ai vu la liste des engagées samedi, je savais qu’il n’y avait pas de temps inférieurs au mien », glissait la Slovène, qui a signé un chrono de 2 h 35 mn récemment à New York et qui participera dans deux semaines au Championnat d’Europe de cross-country à Edimbourg, en Ecosse