Yohann Diniz : « Une minorité de branleuses... »
Publié le jeudi 6 septembre 2007 à 07h45min
De retour en France après son titre de vice-champion du monde du 50 km marche, Yohann Diniz revient sur la présence contestée à Osaka de quelques "touristes" au sein de l’équipe de France.
Vous êtes le seul athlète de l’équipe de France à être allé au bout de ce que vous aviez annoncé. D’où tirez-vous cette assurance ?
Après mon titre de champion d’Europe, je n’allais pas faire la langue de bois. J’avais des ambitions élevées, j’étais super motivé et je me suis préparé en conséquence. Et en arrivant au Japon, j’étais sûr de ma force.
Comment expliquez-vous votre décontraction de tous les instants, contrairement à la plupart des autres Bleus qui ont la facheuse tendance à se prendre la tête ?
C’est une question d’état d’esprit. Mon trajet atypique me permet de relativiser les choses. Il y a encore 5-6 ans, je ne pensais jamais faire du haut niveau alors que les autres sont sous pression depuis qu’ils sont cadets. Moi, je fais tout au feeling tout en restant rigoureux. Un mois avant les Mondiaux, je mangeais, par exemple, encore des rillettes en soirée au Pays Basque mais dès le lendemain, j’étais en stage intensif à Font-Romeu !
Le président de votre Fédération comme votre Directeur technique national ont déploré la présence de "touristes" au sein de l’équipe de France. L’attitude de certains vous a-t-elle choqué ?
Je pense sincèrement que 90 % des athlètes de l’équipe de France se sont entraînés dur et étaient prêts. Après, dans un contexte relevé, certains n’ont pas eu de bol. D’autres, c’est-à-dire 4-5, pas plus, ont eu, en revanche, une attitude qui m’a effectivement choqué. De vraies branleuses, comme certaines relayeuses, un peu bizarre dans leur approche de la compétition et qui, après, n’avançaient plus sur la piste... Je pense que cette petite minorité n’a pas su gérer l’événement et s’est lâchée sur autre chose.
Selon vous, faut-il réduire le collectif tricolore et n’emmener, l’an prochain à Pékin, que les athlètes les plus motivés ?
Je pense surtout qu’on devrait effectuer notre préparation terminale tous ensemble. L’adrénaline monterait. On se boosterait entre collègues. Ca créerait à la fois un noyau dur et une émulation. Et ça permettrait, ainsi, de resserrer les mentalités.
Voir en ligne : Myfreesport
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