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26ème Marathon des Sables au Maroc, c’est parti


Publié le dimanche 3 avril 2011 à 16h21min

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Quelque 900 concurrents de 42 nationalités âgés de 19 à 79 ans, 250 km à travers dunes, djebels et oueds asséchés : le 26ème Marathon des Sables (MdS) entamera dimanche à l’aube dans le Grand Sud marocain, son 2ème quart de siècle.




L’épreuve, d’une rare difficulté qui requiert une résistance physique et mentale hors normes sous l’implacable soleil du Sahara, s’est imposée depuis 1986 comme l’une des compétitions reines de la course de pleine nature, le "trail". "Les guerres ne nous ont pas tués (référence aux conflits dans le monde arabe), les inondations ne nous ont pas noyés (en 2009, des trombes d’eau transformèrent le parcours en gigantesque marais), on attaque le deuxième quart de siècle de cette belle aventure humaine", dit Patrick Bauer, le patron et créateur du Marathon. A 53 ans (il fonda l’épreuve à 27 ans après un trek solitaire entre ksars et oasis au sud de Ouarzazate), Patrick Bauer promène un regard ému et rétrospectif sur l’immense bivouac du départ et ses quelque 200 tentes, plantées sur une trentaine d’hectares à Dar Kaoua, non loin des grandes dunes blondes de Merzouga. "Il y avait 23 concurrents-pionniers lors le sa 1ère édition en 1986. Nous sommes 1500 de plus de 40 nationalités aujourd’hui, en comptant les 450 membres bénévoles de l’organisation. C’est l’esprit du Marathon qui se décline en solidarité, tolérance et respect de l’autre qui est la clef de cette micro-société, de cette caravane nomade, bulle de fraternité entre les peuples", estime-t-il.

En 25 ans, 12000 concurrents (70 % internationaux, 14 % de femmes) du MdS, ont transpiré à grosses gouttes, pieds en feu et souffle de forge, sur l’itinéraire balisé, de nuit comme de jour, dans les paysages grandioses, arides et désertiques. Sous la grande tente berbère noire n° 25, s’affairent à la veille du départ, six hommes et une femme qui sont un condensé de l’esprit du MdS. Il y a là Joseph Le Louarn, le vétéran breton de 79 ans qui va courir sa 6ème épreuve. Il y a aussi Laurent Creton, 50 ans, le dunkerquois qui a perdu la vue à l’âge de 10 ans et son "co-pilote", Petit Pierre, un géant de 1,97 m. Tous courent pour les enfants leucémiques de l’hôpital Jeanne de Flandre de Lille. Les petits malades vont pendant les 7 jours de l’épreuve, s’évader de leurs leurs lits de douleur et suivre leurs héros en pensées. "A ces petits, je leur ai dit avant de partir : il faut accepter cette tuile qui vous est tombée sur la tête comme sur la mienne au même âge que vous. Il faut vivre avec et vous verrez, chaque jour de vie est un nouvel anniversaire", confie Laurent.

Les concurrents vont parcourir sur le papier, 250,7 km en 6 étapes balisées. Le bivouac de tentes sahariennes les attend chaque soir. Pour le reste, qu’ils courent individuellement ou en équipes, ils doivent transporter dans leur petit sac à dos, couchage et nourriture pour toute la durée de l’épreuve. Les sacs pèsent une dizaine de kg, donc des tonnes après des heures de course dans le sable ou les cailloux. La longueur des étapes varie de 20 km pour la plus courte à 80 km pour la plus longue qui se court jour et nuit. Chocs thermiques (jours torrides et nuits fraîches), forts vents de sable qui aveuglent, sont chaque année au rendez-vous. "Le MdS est le modèle de la course d’endurance où il convient de savoir gérer son effort au millimètre et de la tête aux pieds", dit Joseph Le Louarn qui entend bien fêter son 80ème anniversaire au même endroit en 2012.


Voir en ligne : France 24

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