Asafa Powell : « Je suis le plus rapide »

Quel va être votre objectif samedi soir ?

Courir. Pour le reste, tout est possible dans ce meeting.

Vous deviez vous aligner à Athènes mais vous avez préféré déclarer forfait. Comment vous sentez-vous, physiquement, avant le rendez-vous français ?

Je sortais des sélections jamaïcaines, il y avait le voyage... je me sentais courbaturé et j’ai préféré ne pas prendre de risques. Là, je me sens bien. Je suis en bonne forme et je n’ai eu aucun problème à l’entraînement.

Les athlètes évoquent souvent la météo pour anticiper les performances sur la piste...

Parfois, les gens disent que la météo influe sur les performances mais moi je crois qu’il est possible de réaliser des performances et ce, dans n’importe quelles conditions. L’essentiel est de se battre contre le chrono.

Quel regard portez-vous sur Ronald Pognon, seul français engagé sur 100 mètres à Paris ?

J’ai beaucoup de considération pour lui. Je l’ai vu progresser ces dernières années. Il fait partie des très bons et surtout, il reste pour moi le seul à avoir battu Gatlin la saison dernière. Il va falloir s’en méfier.

Votre unique venue au stade de France doit vous rappeler de mauvais souvenirs puisqu’elle s’était soldée par une élimination pour faux départ lors de la finale du 100 mètres comptant pour les championnats du monde 2003...

Je suis là pour les effacer.

Comment parvient-on à se motiver lorsqu’une saison est vierge de tout grand championnat ?

En milieu de saison, j’ai demandé à mon coach pourquoi il fallait que je m’entraîne si dur s’il n’y avait pas de grands championnats au programme. Il m’a répondu que cette année, il n’y avait pas de différence avec les saisons passées, qu’il fallait donc continuer comme cela et que, la preuve, ça me faisait gagner des courses et battre des records.

Votre duo à distance contre Justin Gatlin tient tout le monde en haleine. Pensez-vous que vous réussirez à vous affronter cette saison ?

Je ne sais pas quand mais je sais que ça va arriver.

A Londres ?

Moi j’irai. Si lui est là également, alors nous courrons l’un contre l’autre.

Le fait que vous ne vous soyez pas encore mesurés l’un à l’autre cet été est-il dû au fait que vous vous évitiez ?

Je n’évite personne. Je vais dans les meetings pour lesquels je me suis engagé et je cours quels que soient les concurrents.

Pensez-vous que lui cherche à vous éviter ?

Probablement.

N’êtes-vous pas impatient d’être le seul détenteur du record du monde ?

Ce n’est pas que je veux avoir le record du monde mais plutôt que je vais l’avoir pour moi tout seul.

Comment faire pour gagner encore ce centième qui vous sépare d’un record du monde que vous n’auriez pas à partager avec l’américain Justin Gatlin ?

Courir vite jusqu’à la ligne d’arrivée.

Qui est le plus rapide ?

Je suis le plus rapide et mon but est de le montrer au Stade de France.