Brian Chin et Taya Skelton dominent le Jack and Jill’s Downhill Marathon

Une descente mythique au cœur du Pacifique Nord-Ouest
Ce samedi 26 juillet 2025, le paysage majestueux de l’État de Washington offrait son écrin unique à la Jack and Jill’s Downhill Marathon. Avec un dénivelé net de 600 m sur 42 km, un itinéraire certifié USATF et Boston Qualifier, les participants ont vécu plus qu’un simple marathon  : une expérience où le souffle du vent s’ajoute à l’adrénaline du chrono, le tout dans la tranquillité boisée des montagnes Snoqualmie. L’ambiance y est différente  : pas de foule massive, mais une communauté de coureurs solitaires ou passionnés, guidés par un sentiment profond de liberté et d’évasion.

Brian Chin : un coup de maître dans la descente
Chez les hommes, Brian Chin, 32 ans, s’est affirmé dès le premier kilomètre : régulier, concentré, inflexible. Avec un chrono de 2 h 25 min 11 s (chip 2 h 25 10 s), il a dominé le peloton, profitant de l’effet naturel du profil descendant pour maintenir une cadence impressionnante (5’32”/mile). Derrière lui, Robert Field, à seulement 6 minutes, termine en 2 h 31 min 52 s, tandis que le très combatif Josh Keenan, en 2 h 32 min 31 s, s’adjuge la troisième place. Chin a confirmé qu’un bon marathon peut aussi se courir dans le fil d’une pente bien adossée à la montagne.

Taya Skelton : souveraine d’un tracé qui invite à la vitesse
Chez les femmes, Taya Skelton, 24 ans, a couronné sa performance d’un chrono de 2 h 45 min 14 s, plaçant la barre très haut sur une course réputée pour son potentiel à franchir des objectifs qualificatifs. Elle devance nettement les concurrents masculins mais aussi les meilleures féminines de l’ensemble du week‑end du marathon. Son allure constante (6’17”/mile) reflète une stratégie étudiée, adaptée au terrain et maîtrisée dès le tunnel de Snoqualmie jusqu’à l’arrivée sur North Bend Way. Une victoire nette et généreuse.

Le parcours : du tunnel à la vallée, une aventure sous les arbres
Le départ se fait à Hyak, à plus de 750 m d’altitude, et plonge instantanément dans le tunnel Snoqualmie : deux kilomètres sombres, à parcourir avec lampe frontale, avant de déboucher sur le John Wayne Pioneer Trail, ancien tracé ferroviaire transformé en route pour coureurs. Le senti­ment d’être en descente continue, accompagné par le calme des forêts environnantes, crée une sensation de glisse naturelle. Plus de 11 ravitaillements, le soutien d’équipes médicales et une logis­tique fluide pour les navettes contribuèrent grandement à un déroulé sans fausse note.

Une édition étalon, entre vitesse et simplicité
Le Jack and Jill’s Downhill Marathon 2025 a réuni ce que l’essence du marathon peut offrir de meilleur : performance, beauté, sérénité. Brian Chin et Taya Skelton atteignent des chronos remarquables sur un profil atypique, prouvant que la vitesse peut rimer avec nuances douces et paysages grandioses. Plus d’un coureur franchit la ligne d’arrivée avec le sentiment d’avoir accompli davantage qu’une course  : un voyage sportif à l’état pur, façonné par la lente descente d’une vallée paisible. Un marathon sans artifice qui prouve que l’authenticité peut rimer avec excellence.