Cotes de Blaye : Marathon sur tapis rouge

Née voici cinq ans, et couvée depuis sous l’aile protectrice et fraternelle du célèbrissime Marathon du Médoc, l’épreuve blayaise n’en finit pas de monter. Tout comme son arrivée, jugée au terme d’un final de classe, en pente ascendante conduisant les concurrents à l’arrivée, royale, dans la citadelle de Blaye sur 195 mètres de tapis rouge. Pour le président Jany Haure, lui-même marathonien, mais qui se définit comme un sprinteur, un homme pressé, le bilan est plutôt positif.

Vous fêtez le 5 ème anniversaire de votre marathon. À cet âge-là, est-il encore un enfant, un adolescent ou déjà un adulte ?

Nous n’avons pas terminé notre croissance, puisque nous progressons tous les ans en termes de concurrents inscrits, près de 500 pour l’instant, cette année. Et en termes de niveau sportif. Mais nous sommes encore dans l’enfance de cette épreuve. Et l’on pourrait faire mieux si l’on pouvait en changer la date, et ne plus la courir le dimanche.

Vous êtes depuis le début « jumelé » avec le Marathon du Médoc. C’est un parrainage ? Un cousinage ? Un partenariat ? Comment pourrait-on définir cette relation assez exceptionnelle ?

Ils ont vingt ans, eux. C’est eux qui ont inventé le concept d’un sport, d’une épreuve festive, avec une composante sportive de haut niveau, mais également des déguisements, des étapes dans les châteaux viticoles ? Une fête, quoi ! C’est ce concept que nous avons repris. Et qui m’a valu d’aller récemment à Béziers pour, à leur demande, conseiller les organisateurs d’une épreuve identique visant à valoriser la région, le vignoble, le terroir. Pour ce qui me concerne, j’ai une admiration totale pour Hubert Rochet (le président du Marathon du Médoc) et son épreuve mondialement réputée. Il nous a conseillés lors de la création de notre marathon. Et dès la deuxième année, il nous a proposé un parrainage, et son aide. Il a un gros cœur. Il joue constamment le jeu et partage volontiers. Par exemple les aides de certains sponsors. Et çà, c’est rarissime !

Quelles sont les marges d’évolution de votre marathon ?

L’idée directrice, c’est d’arriver le plus vite possible à 1000 concurrents, 1 000 coureurs. Notre objectif est national.

Les conditions pour y arriver ?

Il faut se démarquer des autres courses. Progresser en quantité, en qualité, en notoriété. Attirer des coureurs de l’autre bout de la France. Changer le jour de l’épreuve : dès 2009, ce sera le samedi au lieu du dimanche. Communiquer partout. Être présents dans les grands marathons, le Médoc bien sûr, mais aussi La Rochelle, Vannes, etc. Déjà, nous pouvons communiquer sur notre arrivée magique dans la citadelle de Vauban par la porte royale, et sur tapis rouge, s’il vous plaît ! Et même si c’est en montée dans les derniers mètres, alors que l’on est « cuit », et même si c’est dur, c’est magique !

De quoi êtes-vous le plus fier depuis le début de cette épreuve ?

D’avoir réussi les relations avec tous les élus des communes traversées. Hubert Rochet m’avait dit « çà ne marchera jamais » ! Or, ça marche ! Les élus collaborent et participent. Ma fierté et mon plaisir est d’avoir su, d’être arrivé à fédérer ces énergies. Et d’avoir prouvé à Hubert que çà pouvait marcher !

* Propos recueillis par Sylvain Viaut et Sylvie Flores

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