El Hassan Lahssini : « Edmonton, objectif principal de ma saison »

A quelques heures de rejoindre le Canada, le sociétaire d’Alès Cévennes Athlétisme évoque sa saison passée et celle à venir, sa passion pour le marathon et ses progrès réguliers sur cette distance.

Quel regard portez-vous sur votre saison passée ?

La saison dernière, j’ai couru trois marathons en un an. Un maximum, pour moi. C’est pourquoi je ne suis pas allé aux championnats du monde à Helsinki. Plus de trois marathons par an, c’est trop. Et je voulais protéger ma santé et privilégier la récupération. J’ai fait les championnats de France de 10 kilomètres sur route (il l’a emporté), et les jeux méditerranéens à Alméria sur 10000 mètres (3 ème). Je suis content de ma saison, car je progresse très régulièrement sur le marathon. A Paris, j’ai réussi une course exceptionnelle. Je termine huitième, en 2h11’. J’espérais courir en 2h09’. J’ai eu mal au ventre durant la course, sans cette douleur je pense que j’étais capable ce jour là de faire 2h09’ ou 2h10’. Il me manque encore de l’expérience. Il faut faire au moins quatre ou cinq marathons pour se connaître sur la distance. C’était mon quatrième à Paris et je progresse de 30 secondes à chaque fois.

Aujourd’hui, votre priorité est désormais le marathon ? Qu’en est-il de la piste ?

J’ai été pistard jusqu’en 2003, sur 3000, 5000, 10000 mètres. Et j’adore le cross, c’est ma première passion et la meilleure préparation pour le marathon. J’y ai fait mes premières performances. C’est une discipline très difficile, mais je me garde toujours une période dans la saison pour en faire.

Quelle importance revêtent pour vous les championnats du monde de semi marathon à Edmonton ?

Je me prépare depuis juin pour Edmonton. C’est mon objectif principal de la saison. Je n’ai jamais fait de semi marathon avec les meilleurs, et comme je ne disputerai pas de marathon l’hiver prochain, c’est bien d’y aller. Cela va me permettre de gagner en vitesse, de faire un bon chrono, de me mesurer aux meilleurs et surtout de représenter la France, ce qui est très important pour moi.

Quelle est votre forme actuellement ?

Ca va bien. Début août, j’avais une douleur au talon. En fait, je voulais battre le record de France sur piste du 10000 m à Bruxelles. Je m’entraînais donc beaucoup pour cet objectif, et cette douleur que je traîne depuis un moment s’est réveillée. J’ai quand même couru le 26 août, à Bruxelles, mais j’ai été contraint d’abandonner. La course était partie sur des bases très rapides, je n’avais pas pu me préparer aussi bien que je le souhaitais avec mon talon. Du coup, j’ai ralenti l’entraînement pendant dix jours début septembre. J’ai décidé après cette période que j’étais partant et motivé pour les championnats du monde à Edmonton.

Vous serez le seul représentant masculin français à Edmonton. Pourquoi ?

Le DTN, Franck Chevallier, ne pouvait pas sélectionner une équipe de cinq personnes pour plusieurs raisons. D’abord, l’état de forme actuel des athlètes. Certains ont disputé le marathon de Berlin, dimanche dernier (Driss El Himer y a pris la 29 ème place), ils ne peuvent donc pas courir à Edmonton. D’autres reviennent des championnats du monde à Helsinki, et il est trop dur pour eux de repartir. Enfin, plusieurs coureurs français n’ont tout simplement pas des chronos suffisants pour faire le voyage. Tout le monde n’est pas prêt pour cette date. Moi, je le suis. Et très motivé pour réussir quelque chose.