JO-2012 - Le Stade de France était en configuration olympique
Publié le samedi 2 juillet 2005 à 19h42min
La ferveur des 70.256 spectateurs du Stade de France - record du monde pour une réunion d’athlétisme - a accompagné idéalement vendredi soir la délégation de Paris en partance pour Singapour, où sera désignée le 6 juillet la ville-hôte des JO-2012.
La victoire tonitruante du Français Ladji Doucouré sur 110 m haies, devant la fine fleur mondiale de la spécialité, et quatre meilleures performances mondiales ont signé la réussite sportive de la première étape de la Golden League 2005, que les organisateurs avaient repeinte aux couleurs olympiques de Paris.
La Ville lumière veut les Jeux d’été, qui lui furent refusés par deux fois au cours des dernières années, et n’a rien négligé pour l’affirmer une dernière fois haut et fort.
La force était en Doucouré qui, juste après son succès, poussa un formidable "ouaaaiiis" dans le micro du speaker du Stade de France. La hauteur, c’était celle du ciel, d’où tombèrent cinq parachutistes pour cibler chacun une des couleurs de PARIS, au coeur d’une immense banderole déployée au centre de la pelouse.
Revenir au Stade de France, à cinq jours du vote décisif, c’était une aubaine. La superbe enceinte en forme d’ellipse, pour toujours liée à la victoire des Bleus de Zinedine Zidane en finale de la Coupe du monde 1998 de football face au Brésil (3-0), résonne encore, dans sa configuration athlétisme, des succès des Championnats du monde d’août 2003.
Entre futur proche et passé encore chaud, il était opportun que les relayeurs français du 4X400 m fussent accueillis comme des héros pour recevoir des médailles d’or que les Américains avaient gagnées sur le terrain, il y a 22 mois, mais qu’ils avaient dû ensuite restituer pour une affaire de dopage.
Magie d’un stade
"Ce dont je rêve, c’est de retrouver multiplié par 10, ce que j’ai vécu aux Mondiaux 2003", a expliqué Stéphane Diagana, un des membres du quatuor, désormais ambassadeur de Paris-2012.
"Bien joué", reconnaissait un journaliste anglais, étonné néanmoins que la presse française soit unanime quand les medias de Londres continuent à chercher des poux à leur ville, considérée par les observateurs comme la rivale principale de Paris.
Directeur général adjoint de Paris-2012, Essar Gabriel l’a joué modeste au cours d’une ultime conférence de presse sur le sol français. "J’ai l’impression que la partie est serrée, aucune ville ne peut prétendre qu’elle a une marge d’avance", a estimé le responsable.
En grande prêtresse du sport français, la triple championne olympique d’athlétisme Marie-José Pérec a invoqué les sentiments et les générations futures. "J’ai envie que les jeunes Français puissent participer aux Jeux chez eux (...). Ca doit être quelque chose de magique de gagner chez soi", a souligné la Guadeloupéenne.
"Lorsque je viens au Stade de France, il se passe quelque chose (...) qui nous traverse, nous bouleverse", a-t-elle plaidé. Comme une prière.
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