JO - 50 km marche : Diniz en marche vers l’or vendredi
Publié le jeudi 21 août 2008 à 21h26min
Yohann Diniz, inconnu du grand public il y a deux ans avant de conquérir l’or européen à Göteborg sous un déluge, fait partie des favoris pour le titre olympique sur 50 km marche, vendredi matin (07h30 locales, 01h30 françaises) aux Jeux de Pékin.
Un an après son coup d’éclat suédois, le Champenois de 30 ans a en effet confirmé en terminant 2e des Mondiaux-2007 derrière Nathan Deakes.
L’Australien est forfait sur blessure cette année et un autre candidat à la victoire, le Russe Vladimir Kanaikin, est passé à la trappe après un contrôle positif à l’EPO.
"Ca fait peut-être un adversaire de moins, mais les plus dangereux sont là, relativise Diniz. Il y a le recordman du monde (le Russe Denis Nizhnegorodov), l’Italien (Alex Schwazer) et il ne faut pas oublier les Chinois."
Mais pour Diniz, le premier danger ne vient pas de l’extérieur. "Je ne redoute personne, je me redoute plus moi", disait-il le mois dernier.
"Ce sont mes premiers Jeux. Il ne faut pas que je me laisse prendre par les émotions", précise le marcheur qui avait raté la qualification pour les Jeux d’Athènes en 2004. "Aux Jeux méditerranéens (en 2005), je m’étais laissé porter par l’ambiance et j’avais fait un truc de merde (disqualifié sur 20 km marche). Là, je ne suis pas sorti de ma bulle depuis avril."
"Il a la pression de l’événement et celle de partir favori", ajoute l’un de ses deux entraîneurs, Denis Langlois.
Son élève, qui avait eu peur de déclarer forfait en mai à cause d’un virus de type mononucléose, affiche une confiance sans faille.
"J’ai vraiment plus d’armes que l’an dernier, estime-t-il. J’ai énormément progressé. A l’entraînement, j’ai fait des tests qui montrent que je suis largement capable de marcher en 3 h 35 min".
Soit bien en-dessous de son record de France (3h41:39.) et dans les eaux du record du monde établi par Nizhnegorodov le 11 mai (3h34:14.).
L’assertion est difficile à vérifier, mais la course sera davantage une partie d’échecs qu’un long sprint.
"La tactique dépendra en priorité des conditions climatiques, précise Langlois. Mais on ne laissera pas partir n’importe qui, ou sinon pas très loin."
Pour surveiller les écarts, quatre à cinq personnes, dont Langlois et son homologue Thierry Toutain, seront disposées en différents points de la boucle de 2000 m.
L’une d’entre elles aura un oeil sur le tableau des disqualifications, où s’inscrivent les avertissements des juges, qui veillent à ce que les concurrents gardent la jambe tendue jusqu’à ce qu’elle passe sous le corps et aient toujours un appui au sol.
L’an dernier, Diniz avait ralenti après avoir reçu deux cartons, car il aurait été disqualifié au 3e, comme aux Mondiaux-2005.
"Si tu y penses, tu n’es pas serein, précise néanmoins le marcheur. On travaille le geste à l’entraînement. Il faut avoir confiance en soi."
C’est à ce prix qu’il pourra devenir le premier marcheur français médaillé aux Jeux et le 11e champion olympique français en athlétisme, 12 ans après Jean Galfione, médaillé d’or de la perche aux Jeux d’Atlanta le 3 août 1996.
Voir en ligne : AFP
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