La course des Terrils rallume la flamme ce soir
Publié le samedi 27 septembre 2008 à 10h31min
Comme tous les cinq ans, la course des Terrils, à Raismes, a ajouté les « Allumés » à son programme classique. La vingt-cinquième édition s’élancera donc dès ce soir, 20h, pour une folle grimpette de 9,2 km (deux terrils à avaler) à la lumière des lampes frontales.
Dans un tout autre domaine de compétence (le monde du spectacle), le Boulon, à Vieux-Condé, s’était torturé l’esprit à l’heure des Turbulentes 2008. Fallait-il marquer d’une pierre blanche la dixième édition de l’évènement ou fallait-il attendre qu’il passe le cap des dix ans, en 2009 ? La deuxième option fut retenue après moult discussions, et c’est donc bien en mai de l’année prochaine que la grosse fiesta est attendue. La Course des terrils, qui en sera arrivée ce week-end à sa vingt-cinquième édition, n’a pas eu ce genre de questionnement existentiel. Pour la simple et bonne raison qu’elle connaît déjà la réponse. Quinze ans que ça dure sur les anciens gisements miniers raismois : à chaque compte rond (10 ème édition, 15 ème édition...), les « Allumés » refont leur apparition.
Et tant pis si le conseil général a jugé bon d’attendre le vingt-cinquième anniversaire de l’épreuve, en 2009, pour accorder une rallonge exceptionnelle aux organisateurs. Et tant pis si le parc naturel régional Scarpe-Escaut, ce partenaire historique de la course des Terrils, a préféré souffler ses quarante bougies tout seul dans son coin (sous la pluie, à Rumegies), au lieu de mutualiser les moyens. Depuis le temps, le comité d’organisation de l’épreuve a appris à se débrouiller seul, parfois avec des bouts de chandelle. Profondément attaché à la mine, c’est encore Tadeuz Jablonski, l’un de ses membres éminents, qui s’est démené comme un beau diable pour trouver les financements nécessaires à l’illumination du chevalement de Sabatier. Ça, ajouté aux 2500 lampes frontales qui, ce soir, zigzagueront dans la pente, on serait prêt à jurer que l’ensemble aura fière allure.
On est, d’ores et déjà, loin, très loin, des premiers pas de cette course hors norme, que Didier Simon, autre petite main du comité d’organisation, sortit de sa poche en 1993. Il s’en souvient comme si c’était hier. « J’avais l’habitude de faire le balisage avec Bernard Decourselle. Je l’avais entraîné avec moi, à la nuit tombée, pour un repérage. On n’avait pas de lampe. À force de tomber et de ne pas savoir où on allait, on se marrait tellement qu’on s’est dit : "Voilà ce qu’il faut faire" ». La course des « Allumés » était née, dans un registre radicalement différent des festivités de la cinquième édition, en 1988. Cette fois-là, les organisateurs avaient tenté de mêler sport et culture, le dimanche, dans un mélange baroque manquant singulièrement de simplicité. Depuis lors, la course à pied a repris ses droits, pleins et entiers. On vous l’a dit : quinze ans que ça dure sur les anciens gisements miniers...
Voir en ligne : La Voix du Nord
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