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La prison pour Marion Jones


Publié le samedi 12 janvier 2008 à 21h07min

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Impliquée dans l’affaire Balco, Marion Jones s’est vu infliger vendredi une peine de six mois de prison ferme par un tribunal de New York. L’ex-reine du sprint mondial, rattrapée pour dopage, a plaidé coupable lors de l’audience mais cela n’a donc pas suffi à convaincre la justice américaine d’éviter à Marion Jones le passage derrière les barreaux. Après la destitution de tous ses titres, dont les médailles d’or décrochées lors des JO 2000, Jones paie notamment ses mensonges devant des officiels de l’athlétisme et de la justice US.




Ne passez pas par la case départ, ne touchez pas dix milles... Mauvaise pioche pour Marion Jones, condamnée vendredi à six mois de prison ferme par la justice américaine. Déjà privée de toute reconnaissance sportive et de ses médailles olympiques acquises aux Jeux de Sydney en 2000, après ses aveux de dopage le 5 octobre dernier, la sprinteuse a perdu bien plus : six mois loin de sa famille.

"Ma passion dans la vie a toujours été ma famille. Je sais que le jour où mes enfants m’interrogeront sur ces évènements approche. J’ai l’intention d’être honnête et directe avec eux... et de les guider pour ne pas qu’ils fassent les mêmes erreurs", a déclaré Jones devant la Cour, avant de supplier : "Je vous demande de vous montrer aussi compatissant qu’un être humain peut l’être". Mais les multiples chefs d’inculpation qui pesaient sur l’Américaine étaient trop évidents pour que le juge Kenneth Karas ne se montre clément à son égard.

L’ancienne championne olympique était effectivement accusée d’avoir menti par deux fois à des agents fédéraux sur sa prise de produits dopants et sur ce qu’elle savait dans l’affaire Balco, notamment à propos du rôle de son partenaire de l’époque Tim Montgomery. Mais aussi d’avoir été impliquée dans une arnaque de faux en écriture. Pour toutes ces raisons, la sentence aurait même pu être plus lourde. Au final, Jones s’en tire avec six mois ferme derrière les barreaux, assortis de deux ans de probation et quatre cents heures de travaux d’intérêt général.

Derrière les barreaux le 11 mars

Elle devra purger sa peine dans le centre pénitencier le plus proche de son domicile texan, à Austin, et s’y présentera au maximum avant le 11 mars prochain. Soit moins de six mois après ses aveux officiels. A l’annonce du verdict, Marion Jones s’est effondrée, en larmes, sur l’épaule de son mari : "J’ai été malhonnête avec vous, et vous avez le droit de m’en vouloir. J’ai laissé de côté ma famille, mon pays et moi-même". Elle laisse aussi derrière elle un palmarès hors norme, mais vierge depuis l’annonce par la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) de l’annulation de tous ses résultats postérieurs à septembre 2000, le 23 novembre 2007.

Le 12 décembre dernier, le Comité international olympique (CIO) l’avait également privée de ses trois médailles d’or et deux de bronze remportées à Sydney. Tout cela, donc, pour quelques breloques, une crédibilité et une reconnaissance qu’elle n’a plus... L’affaire Balco a fait des ravages chez plusieurs athlètes outre-Atlantique. Marion Jones, par ailleurs suspendue deux ans par l’IAAF jusqu’au 7 octobre 2009, en est la dernière victime en date. "Comme vous pouvez l’imaginer, je suis très déçue, a-t-elle indiqué. Je respecte la décision du juge, et j’espère vraiment que les gens apprendront de mes erreurs". Pendant ce temps, Victor Conte, le directeur du fameux laboratoire, est en liberté. Et il lutte contre le dopage.


Voir en ligne : Sports.fr

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