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Le succès fou de l’ultra marathon du Mont-Blanc


Publié le samedi 7 avril 2007 à 21h14min

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Endurance extrème. Plus dur, plus long. Mais les 2500 dossards sont partis en dix heures.




Les organisateurs de l’ultra marathon du Mont-Blanc ont entamé leur mini-tournée européenne pour présenter à la presse la version remusclée de leur épreuve pédestre hors normes, qui aura lieu du 24 au 26 août entre la Haute-Savoie, le Valais et le Val d’Aoste. L’édition 2007 comptera 163 kms et 8900 m de dénivelé, soit 5 kms de plus que l’an dernier, assortis d’un supplément de 500 m d’ascension pour la route et la gourmandise. Le « petit parcours » passera de 86 à plus de 90 kms, avec une ration additionnelle de montée par rapport à 2006 pour faire bon poids, bonne mesure.

Le projet de toute une vie

Non seulement la difficulté technique de l’épreuve a été corsée, mais il ne sera plus possible de figurer au classement si l’on n’effectue pas le parcours complet. Lors des éditions précédentes, les coureurs qui renonçaient à Courmayeur, Fouly ou Champex n’étaient pas comptabilisés dans les abandons. N’étaient considérés comme tels que les arrêts enregistrés hors des postes de contrôle. Officiellement, donc, on enregistrait environ 180 abandons. Mais les statistiques révèlent une réalité impitoyable : sur quelque 2000 participants, moins de 800 franchissent la banderole d’arrivée à Chamonix. Avec le nouveau règlement, la liste des résultats risque de tenir sur un confetti. Il a même été question de limiter les temps de pause aux postes de ravitaillement, mais le projet a été abandonné. On l’aura dit : cette 5 ème édition s’annonce rude.

Après avoir annoncé la couleur lors d’une conférence à Paris voici une dizaine de jours, les organisateurs passeront prochainement à Milan et sans doute à Lausanne, début juin, juste avant la saison des courses de montagne. L’objectif n’est pas de battre le rappel pour trouver des participants. Les 2500 dossards disponibles se sont arrachés en dix heures top chrono. Mieux qu’un concert d’une légende du rock. Il a fallu deux mois et demi aux organisateurs pour répondre à la montagne de lettres et de messages désespérés des malheureux éconduits. Des centaines et des centaines. « On se rend compte qu’il y a beaucoup de gens qui ne courent pas simplement pour courir, ça représente beaucoup plus que ça pour eux. Quand on les refuse, on a l’impression de casser le projet de toute une vie, ou presque », dit Catherine Poletti, coorganisatrice de la manifestation avec son mari Michel.

En cinq éditions, le nombre de participants de l’ultra trail ou ultra marathon du Mont-Blanc (UMTB pour les intimes) a été multiplié par cinq, il a fallu créer deux postes permanents à plein-temps. L’UMTB est devenu le rendez-vous de référence dans le monde de l’endurance extrême. Sa situation géographique, son cadre prestigieux, son organisation rondement menée et, surtout, sa difficulté en font une épreuve que tous les coureurs éperdus d’aventure ont envie d’accrocher à leur palmarès. La rumeur dit qu’elle a valeur de championnat du monde. Les meilleurs « traileurs » de la planète y viennent, dont les Genevois Sherpa Dacchiri et Christophe Jacquerod.

Quatre marathons !

Si cet ultra n’a plus besoin de faire sa réputation dans le cercle des initiés, il reste méconnu du grand public et, surtout, il est précédé d’une réputation de folie furieuse. Sur ce point, il sera difficile au couple Poletti de rassurer le bon peuple. Comment le citoyen lambda, dont on dit qu’il effectue en moyenne moins de 800 mètres à pied par jour, pourrait-il comprendre que certains individus trouvent un intérêt à parcourir plus de 160 kms non-stop en montagne ? L’UMTB, c’est l’équivalent de quatre marathons d’affilée et le dénivelé de deux fois l’ascension de l’Everest depuis le camp de base. Michel Poletti, qui troque sa casquette d’organisateur contre un dossard le jour de l’épreuve, essaie d’expliquer : « En montagne, on se réconcilie avec sa nature humaine ».


Voir en ligne : Le Temps.ch

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