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Marathon de Boston : Cinq coureurs à moins de 2h05’ au départ


Publié le mardi 28 janvier 2014 à 05h15min

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La nouvelle est un peu passée sous le radar, mais vaut la peine d’être soulignée. Pas moins de cinq coureurs ayant terminé des marathons en moins de 2h05’ prendront part au prochain marathon de Boston, le 21 avril 2014. C’est phénoménal. Les organisateurs se targuent déjà d’offrir un des plateaux de coureurs élites le plus relevé de l’histoire sur cette distance.




Dans ce groupe, on retrouve le plus récent vainqueur du marathon de Chicago, le Kenyan Dennis Kimetto, qui a franchi le fil d’arrivée de l’événement en 2h03’45" le 13 octobre dernier. Il en avait également profité pour fracasser par 43 secondes le record du parcours et enregistrer le temps le plus rapide de l’histoire sur le sol américain lors d’un marathon au parcours homologué. Kimetto a le potentiel pour battre le champion en titre, l’Éthiopien Lelisa Desisa, qui avait gagné la 117ème édition avec un temps plutôt ordinaire de 2h10’22". Les débuts de Kimetto sur 42,195 kilomètres ont été pour le moins fracassants. À Berlin, en 2012, il avait terminé deuxième derrière son compatriote Geoffray Mutai. La victoire s’était décidée par une seule petite seconde à la suite d’un sprint éreintant sur les derniers mètres. En février 2013, il avait gagné le très relevé marathon de Tokyo avant de s’imposer à Chicago.

Tous les observateurs ont hâte de voir ce qu’il fera sur le parcours plein de belles côtes de Boston. Personnellement, si j’avais un petit deux dollars à miser sur le gagnant du prochain marathon de Boston, je choisirais Kimetto. Ça se jouera entre lui et Desisa, les deux meilleurs marathoniens de la planète actuellement. L’opposition viendra du Kenyan Moses Mosop (2h03’06") qui avait terminé deuxième à Boston en 2011. Les Éthiopiens Gebre Gebremariam (2h04’53") et Markos Geneti (2h04’54") seront également à surveiller.

Chez les femmes, la course vers la victoire sera plus ouverte que jamais à Boston. La championne en titre, la Kenyane Rita Jeptoo, souhaitera conserver son titre. Elle a également remporté le marathon de Chicago en 2013, arrêtant le chrono sur son meilleur temps à vie (2h19’57"). Mais Jeptoo aura une très forte concurrence. Pas moins de quatre autres coureuses sous les 2h22’ ont confirmé leurs présences. La plus rapide est l’Éthiopienne Mare Dibaba qui avait gagné le marathon de Dubai 2012 en 2h19’52". Elle a bien amorcé l’année 2014 avec une victoire au marathon de Xiamen, en Chine, le 2 janvier. Meseret Hailu (Éthiopie), Jemina Sumsong et Eunice Kirwa (Kenya) sont les trois autres concurrentes inscrites à avoir déjà couru la distance en moins de 2h22’.

Parcours homologués

J’ai écrit, au début de mon texte, que Dennis Kimetto avait enregistré le temps le plus rapide de l’histoire sur un parcours américain homologué lors de sa victoire au marathon de Chicago l’an dernier. Son chrono (2h03’45") est pourtant plus lent que celui du gagnant du marathon de Boston en 2011, le Kenyan Geoffray Mutai (2h03’02").

Je me souviens très bien de la course phénoménale de Mutai et de la réaction de plusieurs à la vue de son chrono. Les premières manchettes faisaient état d’un record du monde au marathon. Après tout, il venait d’améliorer par près d’une minute la meilleure performance mondiale de l’époque, celle réalisée à Berlin par le légendaire Haile Gebrselassie (2h03’59"). Ce n’était pourtant pas le cas. Depuis, ce record a été amélioré par le Kenyan Wilson Kipsang Kiprotich (2h03’23").

Mais pourquoi donc ? Était-ce une polémique ? Non.

Le record de Mutai n’a pas été officialisé puisqu’il a été enregistré sur un parcours, celui de Boston, qui peut avantager la performance. D’ailleurs, dans les heures qui ont suivi la course historique de Mutai en 2011, la Fédération Internationale d’athlétisme a émis un communiqué rappelant qu’il existe depuis de nombreuses années des critères à respecter au marathon si on veut que le chrono soit homologué. J’en ai retenu deux.
Premièrement, il est important que le point de départ et d’arrivée ne soit pas éloigné de plus de 50 % de la distance totale de l’épreuve, donc une vingtaine de kilomètres. On veut ainsi éviter qu’un parcours ne permette aux participants d’être plus rapides grâce à un vent de dos. C’était le cas en 2011 lors de la course de Mutai. Lorsque vous regardez la carte du parcours du plus ancien marathon de la planète, vous réalisez qu’il s’agit d’une longue ligne. Certainement pas une boucle.

Deuxièmement, le dénivelé descendant du parcours ne doit pas être supérieur à un mètre par kilomètre. Autrement dit, un parcours qui descend trop constitue un avantage qui peut permettre aux coureurs de sauver de précieuses minutes. Tous les coureurs ayant participé au marathon de Boston se souviennent de la fameuse côte de Heartbreak Hill qui grimpe cruellement. Pourtant, dans l’ensemble, ça descend à Boston.
Geoffrey Mutai peut néanmoins se consoler. Il ne détient pas le record du monde officiel du marathon, mais il est tout de même l’être humain le plus rapide à avoir complété 42,195 kilomètres. Il a couru à une vitesse moyenne de 20,58 km/h.

Essayez ça à la maison…sur 100 mètres. Bonne chance.

* Article publié par Frédéric Plante


Voir en ligne : RDS.ca

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