Naman Keita : « Donner du bonheur aux gens »

Naman Keita, vous allez effectuer, vendredi, votre première sortie de la saison...

Oui. Je vais disputer un 400 mètres haies à Bamako et ce sera le premier de la saison.

Pourquoi avoir choisi le rendez-vous de Bamako pour votre rentrée ?

Il y a deux ans, j’avais fait ma rentrée à Dakar sur 400 plat et ensuite j’avais enchaîné sur Bamako sur 400 mètres haies. Ça m’avait bien réussi et j’en garde de bons souvenirs. Cette année, ça tombait bien au niveau du calendrier : le 20 avril, je fais le 400 mètres haies de Bamako et le 28, j’enchaîne sur un 400 mètres plat à Dakar.

C’est un meeting qui vous avait réussi puisque vous y aviez empoché votre première victoire estivale...

Oui, je l’avais remporté et j’y avais réalisé mon meilleur chrono, toutes rentrées confondues.

Etant Franco-Malien, ce meeting a-t-il une résonance particulière pour vous ?

Chaque fois que je rentre au Mali, ça me fait chaud au cœur. Ça me donne l’occasion de rencontrer ma famille. Je fais d’une pierre deux coups ! Tout ce que je souhaite, c’est apporter du bonheur, du plaisir aux gens. Je veux qu’ils passent un bon moment en me voyant courir et je vais tout faire pour.

Le public vous réserve-t-il un accueil particulier à chacune de vos venues ?

Très particulier. Je suis toujours très bien accueilli et je suis ravi, chaque fois, d’y aller.

D’un point de vue purement sportif, qu’attendez-vous de cette rentrée ?

Cet hiver, je me suis bien entraîné, j’ai fait une bonne préparation. Là, ce sera l’occasion de disputer mon premier 400 mètres haies, l’occasion de voir où j’en suis. S’il y a des corrections à faire, je vais voir ce qu’il me reste à travailler pour la suite de la saison.

Pensez-vous qu’il soit important pour le développement de l’athlétisme africain, que des athlètes européens de votre stature participent à ces rendez-vous ?

Au niveau communication et publicité, c’est bon pour ces meetings que des athlètes européens viennent. Tout cela peut motiver les sponsors, ce qui est une bonne chose. Il faut continuer ce cheminement.

Après cette virée africaine, quelles vont être les échéances à venir ?

Je suis convoqué pour le premier tour des Interclubs qui aura lieu le week-end du 6 mai. Je devais faire le meeting de Doha mais j’ai dû renoncer car ils ont choisi de programmer un 110 mètres haies à la place du 400 mètres haies. J’enchaînerai donc avec le deuxième tour des Interclubs. Pour ce qui est de la suite, elle n’a pas encore été déterminée.

Vous vous entraînez souvent avec Felix Sanchez, ancien champion du monde du 400 mètres haies, qui espère, après deux années de blessures, être présent aux mondiaux d’Osaka. Ce retour est-il important pour votre discipline ?

Je l’ai vu plusieurs fois cet hiver. Nous sommes très bons amis. Il s’entraîne dur. Si l’on m’avait interrogé à l’époque, j’aurais dit que c’était lui le plus gros danger. Aujourd’hui, il y a Clement, Jackson… sur le coup. Ça reste une discipline très ouverte avec beaucoup d’athlètes de haut niveau et il n’y a plus seulement Felix Sanchez.