Naman Keita veut doubler sa médaille olympique
Publié le vendredi 5 août 2005 à 20h12min
Seul médaillé français en individuel lors des JO d’Athènes, Naman Keita dit être devenu un "kamikaze assagi". Le bastonneur des haies basses avait décroché le bronze au "fight" en Grèce. En Finlande, il espère remonter sur le podium plus calmement.
"Une médaille olympique change un homme. Avant, je me disais "est-ce que je peux ?", maintenant je suis entré dans la cour des grands", a déclaré le français de 27 ans, avant les séries du 400 haies qui débutent samedi à Helsinki. Sa chute de Lausanne, après ses bons 48"27 de Saint-Denis début juillet, n’a pas tempéré l’optimisme d’un des seuls athlètes de l’histoire à effectuer seulement 12 foulées entre les haies.
"La gêne était plus dans la tête, même si j’ai eu du mal à déplier le genou" après ma chute, souligne Naman Keita, qui est aussi champion du monde en titre du relais 4x400 depuis 2003.
Si Felix Sanchez, le champion olympique et double champion du monde en titre du 400 haies arrive affaibli à Helsinki en raison d’une blessure au mollet, la concurrence s’annonce énorme. Kerron Clement, la nouvelle bombe américaine de 19 ans, a couru en 47"24 lors des sélections US à Carson, mais c’est Bershawn Jackson que Keita désigne comme favori de l’épreuve.
"Pour moi, le danger c’est Jackson, il est fort et régulier", dit Keita de l’américain qui a couru six fois sous les 48 secondes cette année. "Ce 400 haies sera plus relevé que l’an dernier".
Depuis Athènes, Naman Keita a mûri et progressé techniquement.
"Je finis en 13 foulées depuis l’an dernier. Il me reste à établir le schéma idéal prévu, ce que je ne suis jamais parvenu à faire", dit-il. "J’ai beaucoup travaillé la première partie de la course, c’est là que je faisais beaucoup de fautes l’an dernier". A Helsinki, Keita ne compte pas se poser de questions. "Mon seul choix sera de décider entre 12 à la 4 ou 12 à la 6", dit-il.
Il pense qu’il est proche des 48 secondes, son record personnel s’établissant à 48"17.
"Les 48 secondes, je les ai dans les jambes, mais il faut que je sois bien réglé. Il faut une course parfaite, sans faute", dit-il. "Le 400 haies, c’est beaucoup de travail".
L’athlète licencié à Issy-les-Moulineaux ne prend pas ombrage de ne pas avoir été nommé parmi les cinq possibles médaillés cités par Bernard Amsalem, le président de la fédération française d’athlétisme.
"On peut m’oublier. Comme à Athènes. Ca ne me dérange pas", dit-il. Il sait qu’il aura une deuxième chance avec le relais 4x400. "On devrait accéder à la finale sans problème. Si on veut faire quelque chose, il faudra rester soudés".
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