Nicolas Duplàa remporte le 100 km du Marathon des Sables Jordanie en espadrilles
Publié le jeudi 13 novembre 2025 à 05h56min
Le coureur souletin Nicolas Duplaà a remporté sa première victoire internationale en espadrilles en s’imposant lors du marathon de 100 km dans le sable du désert, disputé en Jordanie du 3 au 5 novembre.
L’événement se déroulait dans le désert du Wadi Rum en Jordanie. Le format « 100 km » était proposé dans cette édition du Marathon des Sables Jordanie : 3 étapes chronométrées sur plusieurs jours. La version 100 km (et les autres formats 70 et 120 km) permettait aux participants d’avancer à leur rythme, dans un cadre désertique exigeant.
Nicolas Duplàa est un coureur français (basque) expérimenté, notamment avec plusieurs participations au format original du Marathon des Sables (Maroc/ailleurs) et il court dans ce cas de figure… en espadrilles.
Pour le 100 km, Nicolas Duplàa a bouclé l’épreuve en 10h21’34”. Il a choisi de courir en espadrilles, ce qui a fortement marqué les observateurs. Son approche : promouvoir le Pays Basque / la Soule, ses racines, via ce choix d’équipement. Concernant la course sur le terrain désertique : un mélange de dunes, sable, reliefs, chaleur, chaleur sèche, et conditions techniques importantes. Il a fallu gérer non seulement la distance mais le contexte. Il déclare : « Sur le sable, la différence avec des chaussures classiques est minime. En revanche, sur terrain dur, c’est plus exigeant : la foulée doit être plus minimaliste, ce qui sollicite davantage les mollets et les tendons d’Achille ».
Le fait de courir en espadrilles dans ce type d’épreuve est extrêmement atypique : cela attire l’attention, suscite la curiosité, et symboliquement met en avant un retour à l’essentiel. Son choix n’est pas purement « gadget » : il l’associe à sa volonté de promouvoir son territoire et ses traditions (le Pays Basque). Il y a une forte dimension mentale/psychologique : dans un tel environnement (désert, sable, chaleur, étapes), la mentalité, la gestion de l’effort, et l’expérience compte autant que la performance brute. Le fait qu’il ait dominé en adoptant un matériel non conventionnel fait ressortir cette dimension. Il illustre un autre « type » de performance : moins centrée uniquement sur la technologie ou le matériel ultra-technique, mais plutôt sur le corps, la volonté, l’authenticité.
Sa victoire sur ce format renforce sa notoriété : « un Basque qui gagne le 100 km du Marathon des Sables Jordanie en espadrilles ». Cela envoie un message pour la communauté running/trail : qu’avec un minimum d’artifice, on peut réussir dans un contexte extrême, ce qui peut inspirer d’autres coureurs. Cela valorise aussi la région (Pays Basque) par son choix d’équipement. Et cela enrichit l’histoire de l’épreuve elle-même : chaque édition du Marathon des Sables (et ses variantes) se distingue non seulement par lieu & difficulté, mais par des histoires humaines comme celle-ci.
Bien qu’un matériel léger puisse fonctionner, il faut une adaptation spécifique : courir en espadrilles exige une foulée minimaliste, des mollets/tendons bien préparés. Duplàa l’a signalé lui-même. Le terrain désertique impose une gestion de l’effort, de l’hydratation, de l’alimentation, de l’exposition au soleil. Le choix de matériel atypique peut devenir un levier symbolique ou psychologique mais il ne remplace pas l’entraînement, l’expérience et la préparation mentale. En ultra/trail, la dimension aventure + récit + partage ajoutent de la valeur au simple classement. Dans son interview, Duplàa dit que ce n’était pas juste le chrono mais l’expérience : « Ce qui reste, c’est ce que le désert te renvoie ».
Voir en ligne : Marathons
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