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Polémique après 22 malaises au Marathon de Lucerne


Publié le samedi 5 novembre 2011 à 12h23min

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Alors que les passionnés se retrouvent ce week-end à New York pour le Graal de la course à pied, le Marathon de Lucerne fait polémique après 22 malaises dimanche dernier.




Sur les plus de 9000 coureurs qui ont participé le 30 octobre au Marathon de Lucerne, vingt-deux ont connu de sérieux malaises. Huit d’entre eux ont été hospitalisés. Les organisateurs lucernois devaient constater, dans une newsletter expédiée le lendemain de la course, que "jamais il n’y avait eu autant de malaises". Interrogé par la presse régionale, Matthias Strupler, en charge du dispositif sanitaire, parle de même d’un "chiffre extraordinairement élevé".

Un commentaire que partage Robert Bruchez, chef de course du Marathon de Lausanne. Le même jour, le grand rendez-vous romand n’a vu que deux hospitalisations, dont celle d’un spectateur, alors que la participation a atteint un nouveau record, avec presque 12000 participants. Nous avons été complètement dans la norme, ajoute Robert Bruchez. « Dans la règle, nous avons une à trois hospitalisation par événement ». Ils sont souvent due à la déshydratation ou à une alimentation inadéquate.

Secours via le 144

Les mauvaises statistiques lucernoises en revanche ont débouché sur une polémique. Dans une lettre aux organisateurs relayée par la Neue Luzerner Zeitung, l’un des 9000 coureurs, médecin suédois spécialisé en soins intensifs et médecine interne, a critiqué l’insuffisance du dispositif sanitaire mis en place pour le Marathon de Lucerne. Bernhard Plath raconte avoir dû lui-même secourir un jeune coureur qui s’est écroulé sans connaissance. Deux samaritains étaient présents, mais aucun médecin. Les secours n’arrivant pas et l’état du patient restant critique, il a fallu, écrit-il, appeler le 144 avec un portable privé.

Une situation qui résume, selon le médecin scandinave, "le manque et l’incompétence du personnel le long du parcours, l’absence de stations régulières, le manque d’équipements médicaux, l’état lamentable du système de communication et l’insuffisance des capacités de transport".
Matthias Strupler, qui dirige l’Institut de médecine sportive du Centre de Nottwil, conteste ce verdict. "Nous disposons de dix postes sanitaires fixes, soit un poste tous les deux kilomètres du parcours, avec un médecin et jusqu’à cinq samaritains". Au total, la course a été encadrée par 11 médecins et 42 samaritains.

Le semi-marathon surtout

Le médecin lucernois met en cause le nombre anormalement élevé de malaises, qui cette année a mis son équipe à rude épreuve. Dans les vingt-deux cas recensés, "les coureurs ne tenaient plus sur leurs jambes". Pour la plupart, ils participaient au semi-marathon. Une catégorie où, de plus en plus souvent, les coureurs sont mal préparés et surestiment leurs capacités, selon ses dires.

A Lausanne, Robert Bruchez observe au contraire que "les gens sont de mieux en mieux entraînés et préparés, même chez les populaires". Peut-être les coureurs "sont-ils conscients de la difficulté de nos faux-plats", explique celui qui accompagne la course vaudoise depuis sa création.

En 19 ans d’existence, le Marathon de Lausanne a tout de même connu un cas fatal. Lors de sa 3ème édition. un coureur avait été frappé d’un malaise cardiaque après 800 mètres de course. Il était décédé la nuit suivante à l’hôpital.

* Article publié par Marc-Henri Jobin


Voir en ligne : Tribune de Genève

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