Semi-marathon de Lyon : Interview de Diagana

Comment vous est venue cette idée de prendre part à un semi-marathon puis au marathon de New York ?

J’ai fait un semi-marathon cette année à Saint-Affrique, la ville où je suis né, dans l’Aveyron. J’étais invité pour une journée de promotion sur l’athlétisme, il y avait un semi-marathon d’organisé et j’avais déjà en tête de courir à New York avec des amis. C’est un peu comme pour tout le monde, c’est un pari avec des amis. En tant que sportifs, nous avons toujours besoin de nous donner des petits challenges, de nous fixer des objectifs sympas. Le marathon de New York, en plus, c’est une fête, c’est l’occasion de passer quelques jours dans une ville superbe. Ce sont d’anciens sportifs qui étaient en équipe de France avec moi et avec qui je me suis entraîné.

Comment s’est passée cette première expérience ?

Ça s’est bien passé parce que j’ai été très prudent. C’est un terrain d’aventure que je ne connais pas bien donc je suis parti prudemment et j’ai fini plus vite. J’en garde un agréable souvenir, ça m’a donné envie de continuer. Je ne m’ennuie pas quand je cours, je fais des sorties de deux heures et je n’ai jamais couru aussi longtemps de ma vie mais j’aime ça. Je décide de quand j’ai envie d’aller courir. Ce n’est plus comme avant où j’étais tenu de courir et de m’entraîner, là je fais ce que je veux.

Comment vous êtes-vous préparé pour cette échéance ?

Il faut se préparer en route. Il y a donc d’abord eu le semi-marathon de Saint-Affrique et puis il va y avoir le semi-marathon de Lyon. C’est sympa. J’ai toujours connu le milieu de la course sur route, mes partenaires ayant toujours été impliqués dans ce domaine. J’ai souvent été invité à Lyon pour donner le départ et j’aime bien y aller. J’aime bien rencontrer des gens qui partagent la même passion, ce sont des ambiances populaires sympas.

Vous ne vous êtes pas établi de planning d’entraînement ?

Préparation, compétition, tout cela pour moi est secondaire même si je me fixe des objectifs. Tout cela, je l’ai connu dans un autre contexte donc ce n’est pas ce que je recherche maintenant.

Juste du plaisir donc ?

C’est beaucoup de plaisir mais il y a des jours où, lorsque l’on est fatigué et où l’on a des courbatures, le début des séances est un peu plus difficile mais, maintenant, si j’ai trop de courbatures, je fais un footing léger, j’aménage, je fais en fonction de mes envies.

Recevez-vous des conseils ?

Des conseils, pas de coach. Je m’entraîne avec des amis et je fais en fonction de ce que je sais. Parfois, je demande à Bob Tahri, qui m’indiquera le rythme à Lyon, par exemple, où je veux terminer en 1h24.

Vous rendez-vous à New York avec des objectifs précis ?

C’est une compétition face à soi-même comme pour la plupart des 35 ou 40000 participants. On a des objectifs liés à ce que l’on se sent capable de faire. Pour une toute petite élite, il y a un objectif de victoire, mais pour les autres, c’est plus la sensation de l’accomplissement par rapport aux objectifs fixés que l’on recherche. La possibilité de se confronter à soi-même dans un autre univers. Moi, je me dis que si je me débrouille bien, je dois être capable de courir un petit trois heures. C’est un objectif qui est suffisamment motivant parce que à la fois difficile mais accessible.

Vous parliez de pari à propos de New York. Y a-t-il un enjeu ?

Non pas du tout. On n’a pas tous le même niveau, impossible de se dire : « si je te mets un quart d’heure, tu me payes le restau.. », c’est plus l’envie de partager ce moment là ensemble.