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Serge Girard : « Je vais courir l’équivalent de 600 marathons »

Publié le vendredi 16 octobre 2009 à 05h23min

A 56 ans, il veut battre la traversée de l’Europe en courant. Serge Girard n’est plus à un exploit près. Venu sur le tard à la course à pied, le Français a déjà traversé les cinq continents en courant. Trois ans après un épique Paris-Tokyo, il s’élance samedi pour un périple de 365 jours à travers 25 pays européens… et toujours à la force de ses mollets.

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Comment on retrouve l’envie de reprendre la route après un Paris-Tokyo de 18000 kilomètres ?

L’envie ne vous quitte jamais. Courir est devenu un besoin chez moi. Comme un marin, j’ai toujours cette envie de repartir à peine rentré. Pour moi, le plus dur reste de monter ces projets, ça prend du temps et de l’énergie. Il faut trouver de l’argent, ce n’est pas ce qu’il y a de plus marrant. Si ça ne tenait qu’à moi, je serais toujours sur la route.

Combien de kilomètres allez-vous parcourir pour ce tour d’Europe ?

Il s’agit d’abord de battre la distance parcourue en un an. Pour l’instant, il est de 22581 kilomètres, soit une moyenne de 62 kilomètres par jour. De mon côté, je me suis fixé une moyenne de 70 kilomètres. Mais ça ne veut pas dire que je vais m’y tenir, la distance peut varier d’un jour à l’autre.

A quel rythme avalez-vous tous ces kilomètres ?

Je tiens une allure proche des 9 km/h. Il faut mettre ce chiffre en perspective avec la distance parcourue ; je vais courir l’équivalent de 600 marathons. Or, on ne peut pas courir 70 kilomètres à l’allure d’un marathonien.

Faut-il des qualités particulières pour ce genre de performance ?

Il faut d’abord du mental. Courir à 9 km/h, beaucoup de personnes peuvent le faire. Après, courir aussi longtemps ça demande beaucoup de volonté et une grosse passion. D’ailleurs, le mental on l’a seulement si on possède cette passion.

Mais il n’y a jamais de lassitude ?

Jamais. A aucun moment je trouve le temps long. Tous les jours je découvre des nouveaux paysages, des nouveaux pays. Parfois, il y a des petits bobos physiques qui peuvent m’embêter, mais pour l’instant je n’ai jamais eu de blessures invalidantes. A part quelques douleurs tendineuses, je n’ai pas eu à me plaindre lors de mes différentes traversées.

Comment est venue cette passion pour les longues distances ?

Quand j’ai commencé à courir, je me suis rendu compte que la performance pour moi était plus dans la distance que dans la vitesse. Je ne pourrais pas battre des records et prendre autant de plaisir sur des distances plus courtes.

Vous êtes venu assez tard à la course

A 30 ans quand on arrête le foot et le tennis, on se dit qu’il faut se trouver une activité physique un peu pour éviter de prendre de l’embonpoint. Et comme la course reste le sport le plus simple et accessible. D’abord, je me suis lancé comme défi de participer aux 20 kilomètres de Paris. Mais le vrai déclic est venu vers mes 40 ans après avoir lu « La Grande course de Flanagan ». Ce roman de Mac Nab Tom parle d’un homme qui traverse les Etats-Unis d’Est en Ouest. A la lecture, je me suis dit que c’était un défi extraordinaire et je me suis lancé.

Vous avez progressé depuis cette première aventure ?

On fait toujours des erreurs au début. Je me souviens d’être parti trop vite, sur l’allure d’un marathon. Au bout de 60 kilomètres je commençais à être dans le dur et à m’entamer pour le lendemain. J’ai appris à être modeste, plus humble, à écouter mon corps. Il a fallu que je me trouve des repères. La course de longue distance est avant tout un travail sur soi et c’est ce qui est le plus intéressant.

Il y a des pays qui vous font peur pour cette traversée de l’Europe ?

Aucun. Quand on a traversé l’Afrique ou l’Asie avec des zones comme le désert du Ténéré, l’Europe fait tout de suite moins peur. Je ne vais pas rencontrer les mêmes problèmes qu’en Afrique où l’eau potable pouvait faire défaut. Il n’y a pas de difficultés particulières à ce voyage, je ne vais pas monter plus haut que 1800 mètres d’altitude. Comparé aux 4800 m de la Cordillère des Andes, ça va.

* Propos recueillis par Alexandre Pedro


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