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Teddy Tamgho : « Je vise le titre »


Publié le jeudi 5 mars 2009 à 07h51min

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Champion du monde junior en titre, Teddy Tamgho représente l’avenir de l’athlétisme français. Et les espoirs fondés dans ce triple sauteur de 19 ans sont parfaitement légitimes. Meilleur performeur mondial de l’année en salle avec 17,58 mètres, l’élève de Laurence Billy vise tout simplement la médaille d’or aux Championnats d’Europe de Turin (6-8 mars).




Comment abordez-vous les Championnats d’Europe en salle de Turin sachant que vous êtes attendu au tournant avec cette MPM de l’année ?

Je suis assez confiant. En fait, je ne suis pas inquiet vu mon bilan depuis le début de la saison en salle. Aujourd’hui, je suis serein, je continue à peaufiner mes réglages à l’entraînement. Franchement, je n’ai pas trop de pression.

Ce championnat d’Europe constitue en tous cas une étape importante dans une carrière même si vous êtes déjà champion du monde juniors en 2008

Oui et puis ce sera ma première grande expérience chez les séniors et c’est vrai que je suis attendu mais ce n’est pas pour autant que je me mets une pression supplémentaire. Si j’ai la chance d’être sélectionné pour ces championnats d’Europe, c’est parce que j’ai le niveau, à l’image de mes précédentes sélections, chez les jeunes ou les France cette année. Je le répète, je n’ai pas de pression, juste à rentrer dedans.

Vous travaillez avec Laurence Billy, qu’est-ce qu’elle vous apporte ?

Enormément de confiance car elle a un vécu du très haut niveau, elle a été championne d’Europe et a participé à de grands championnats comme les Mondiaux ou les JO. Elle me transmet son expérience et une aide psychologique. On travaille pas mal la vitesse, la technique et l’équilibre. Elle m’a permis d’aller plus loin l’année dernière, et je pense encore plus loin à l’avenir.

Vous n’avez pas encore 20 ans, et il n’est pas très courant de voir un athlète français aussi performant à cet âge. Etes-vous un surdoué du triple saut ?

Je ne crois pas avoir quelque chose d’exceptionnel. Il y a beaucoup de talents en France, dans les quartiers et ailleurs. Malheureusement, il n’y a pas de dynamique de détection pour les diriger vers l’athlétisme. Ils préfèrent le foot ou le tennis parce c’est plus médiatisé.

Vous avez signé 17 mètres pour la 1ère fois en 2008, comment cela s’est-il passé ?

C’était lors des Mondiaux juniors mais le vent était trop favorable (17,33 m à son quatrième essai avec l’aide d’un vent de 2,1 m/s contre 2 m maximum autorisé, ndlr). Officiellement, c’était au Meeting de Monaco, le 29 juillet (17,19 m). 17 mètres, c’est la barrière du haut niveau, cela signifie que l’on entre dans la cour des grands. Il y a eu un déclic psychologique. Quand on est au pied du mur, très souvent on réalise les meilleurs sauts. Comme lors des Mondiaux juniors, il fallait gagner alors je me suis lâché.

Que visez-vous à Turin ?

Avec Laurence, on forme un tandem de vainqueurs. La première chose que l’on visera, c’est la victoire. Et comme je fais partie du groupe de l’INSEP avec Karl Taillepierre et Jules Lechanga, ce serait parfait de nous voir tous les trois sur le podium. Ce serait le jackpot !

Pensez-vous au record d’Olsson ? Vous n’êtes pas si loin, non ?

Aujourd’hui, je suis à 25 centimètres, au triple saut tout est possible. C’est vrai que je suis capable. A Bercy (lorsqu’il a sauté 17,58 m, ndlr), si je ne mords pas une de mes tentatives, je ne suis pas loin mais je ne me focalise pas dessus. L’objectif à Turin c’est le titre, après s’il y a la perf au bout...

Qu’est-ce qui est le plus important à vos yeux, les titres, les records, la durée ?

C’est la durée. Beaucoup d’athlètes font une carrière par à-coups et puis les records finissent par être battus. Regardez celui de Michael Johnson sur 400 mètres, on le pensait inaccessible. En revanche, les titres on ne peut pas nous les enlever et puis c’est avec ça que l’on entre dans la légende.

La déception des JO est-elle passée ?

Oui, maintenant je suis tourné vers 2012 et j’espère que je marquerai mon empreinte. C’est peut-être un mal pour un bien, cela m’a donné encore plus d’envie pour réussir dans l’avenir.

* Propos recueillis par Alexandre Sarkissian


Voir en ligne : Sports.fr

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