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Yohann Diniz : « Je sais ce que je vaux »

Publié le vendredi 7 septembre 2007 à 13h35min

Vice-champion du monde du 50 km marche à Osaka, Yohann Diniz est revenu sur sa performance japonaise et se tourne déjà vers les Jeux de Pékin. Le marcheur tricolore, qui sera présent samedi au Décanation, donne également son avis sur l’affaire de dopage qui touche son compatriote Naman Keita.

Yohann Diniz, avant Osaka, vous annonciez vouloir faire quelque chose de grand au Japon. Vous n’avez pas déçu...

C’est vrai. Quand je l’avais annoncé, je n’avais pas l’impression de me mettre de pression outre mesure. Je savais ce que je valais, ce que je faisais à l’entraînement. J’étais conscient que je ne me tromperais pas à Osaka. Le seul danger restait les conditions climatiques au Japon ; comment mon corps allait réagir à ça...

Après le titre européen décroché à Göteborg l’an dernier et votre victoire en coupe d’Europe en juin, à chaque fois sous une pluie battante, vous voilà vice champion du monde sous le soleil de plomb et l’humidité étouffante d’Osaka. Vous êtes un marcheur qui s’est s’adapter aux différentes conditions météo visiblement...

Tout à fait. C’est très bien. C’est vrai que je m’habitue assez rapidement aux conditions ambiantes. J’étais arrivé dix jours avant le début des Mondiaux pour bien m’acclimater. En France, en août, je me suis entraîné dans la seule région, à Font Romeu, où il faisait à peu près beau. Et même chaud, puisqu’en montagne, à 2000 m d’altitude, on avait 25-26°C. Il y avait donc cette chaleur déjà là-bas, mais pas l’humidité d’Osaka, évidemment. J’ai pu bien me préparer.

Après une disqualification à Helsinki il y a deux, vous avez parfaitement géré ce 50 km japonais. A quoi avez-vous pensé au moment de recevoir ce 2 ème avertissement au 30 ème km, quand on sait que le 3 ème est éliminatoire ?

Je savais qu’en restant derrière, je ne me ferai pas disqualifier. J’étais vraiment sûr de ma technique. Je pense que cela a été plus une erreur tactique de ma part : j’ai voulu faire exploser le groupe de tête et c’est ce que j’ai fait. Après, je pense que je suis revenu peut-être un peu trop vite dessus et ça a dû jeter l’attention des juges sur moi. J’ai été pénalisé sur cette attaque. C’est un peu dommage, mais ça fait tout de même partie de la tactique de course. Mais au final, je savais qu’en restant un peu en-dedans derrière l’Australien (NDLR : Nathan Deakes) que j’avais en point de mire, il ne se passerait pas grand-chose pour moi.

Quand vous entrez dans l’enceinte du Nagai Stadium, l’Italien Alex Schwazer fond sur vous...

Oui, mais tout était déjà joué. Je l’ai contrôlé et géré un peu comme je voulais. Quand il arrive dans le stade, tout est fini depuis longtemps. Avant cela, j’avais limité la casse quand il avait tenté de revenir fort. Puis du 44 ème au 48 ème kilomètre, il ne reprend pas quasiment plus rien, une peut-être deux secondes au maximum. Dans les deux derniers kilomètres, j’avais suffisamment d’avance pour assurer la médaille. Le dernier kilomètre, c’est illusoire. Quand je rentre sur la piste, pour moi, c’est fini.

Avez-vous conscience d’avoir été l’une des rares satisfactions pour l’équipe de France à Osaka ?

C’est peut-être un peu fort. J’ai apporté ma médaille à la délégation française, avec Romain (Mesnil). Sur l’aspect comptable, oui, on est d’accord. Mais après, me concernant, j’ai rempli mon contrat, ma mission. Le DTN m’avait expliqué qu’il avait confiance en moi et m’avait laissé me préparer comme je l’entendais. J’ai répondu présent. Après, il y a tout de même eu de belles satisfactions. Chez les jeunes notamment. On a vu apparaître de nouvelles têtes. Aujourd’hui, il faut se servir d’Osaka pour bien avancer en direction de Pékin. Christine Arron a réalisé de beaux Mondiaux. Au final, elle n’est pas si loin que ça d’une médaille. Il y a un mois et demi, elle ne mettait quasiment pas un pied devant l’autre. Au Japon, elle a fait de belles courses, donc c’est bien. D’autres athlètes ont fait des erreurs...

...Naman Keita, par exemple ?

D’un point de vue sportif, toute l’année, il a un peu galéré. Vers le mois de mai, ses chronos ont commencé à descendre un peu. A suivi une longue période de doutes. Et puis, après on sait ce qui s’est passé récemment. Il fait une connerie en commandant des compléments alimentaires sur internet. On sait très bien que sur ce genre d’achats, les trois quarts des produits sont pollués. C’est vraiment une grosse connerie, un geste bête qu’il va payer très cher. S’il prend deux ans de suspension, il devra revenir à 31 ans. Et puis, c’est encore plus difficile sur une discipline comme la sienne, le 400 m haies...

Dans un an, il y a Pékin. Vous voilà vice-champion du monde. Le but avoué est donc de succéder à Robert Korzeniowski sur 50 km ?

Le titre de Robert va être remis en jeu, en effet, puisqu’il n’est plus là. On voit que trois ou quatre marcheurs se dégagent des favoris et je pense qu’on retrouvera ces hommes-là dans un an pour viser la médaille d’or. Il va falloir se préparer et être assidu aux entraînements comme je le suis depuis trois ans maintenant. Cela se jouera sur des petits détails, comme ça s’est joué à Osaka.


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