Athlé - CE : Doucouré : « Un peu de patience »
Publié le vendredi 23 juin 2006 à 16h21min
Ladji Doucouré, qui fera partie de la sélection française pour la coupe d’Europe les 27 et 28 juin à Malaga, demande de la patience à ceux qui s’inquiètent de ne pas le voir encore réaliser des temps dignes de son statut.
« Comment allez-vous depuis votre dernière course, à Eugene le 28 mai ?
J’ai des courbatures. Ca signifie que je travaille beaucoup. On fait de bons trucs à l’entraînement. Je commence à faire du spécifique. Par rapport à l’an dernier, on a fait une préparation différente, avec un stage au début du printemps aux Etats-Unis, quelques courses là-bas puis retour en France pour poursuivre la préparation.
Quels premiers enseignements tirez-vous de votre expérience américaine ?
Avec mon entraîneur (Renaud Longuèvre), on attend la fin de saison pour voir si ça va, comment on va faire en 2008 pour les jeux olympiques de Pékin. Techniquement, je n’ai pas fait de courses fluides au printemps car je n’étais qu’au début de ma préparation. J’ai pris des départs scotchés ou bien je prenais la première haie dans la figure. A Eugene, j’ai commis des fautes, mais ma deuxième place m’a mis en confiance. D’ailleurs, j’avais le sourire à l’arrivée.
Le champ des postulants aux médailles olympiques s’est encore élargi
On était cinq quasiment sur la même ligne l’an dernier. Et il y a de nouveaux arrivages, avec des jeunes, le cubain Daron Robles et l’américain Aries Merritt. J’étais dans leur position il y a trois ans. Pourquoi alors ne ferait-on pas cinq ou six séries pour s’éviter ? Je plaisante. Ce qui fait la beauté de notre discipline, c’est qu’on ne sait pas qui va gagner. Rien à voir avec le 100 m, où Justin Gatlin a évité Asafa Powell sur 100 m.
Justement, on attend toujours beaucoup de vous
Le statut, il ne faut pas que ça change ta façon de voir les choses et d’avancer. J’accepte les réflexions de certaines personnes. Mon objectif, ce n’est pas de faire plaisir aux gens. C’est de me fixer des objectifs. Cette année, ce sont les championnats d’Europe. Le pic de forme à atteindre. Quand tu vois les bolides avec qui tu te tires la bourre, la défaite fait partie du jeu. Il faut choisir, car on ne peut être au maximum pendant trois mois. Je préfère les battre en championnats.
A Malaga, plus que le chrono, c’est la victoire qui compte
La pression est différente. C’est comme pour le relais. C’est une question de collectif. Je vais aussi tout faire pour avoir une référence avant les meetings. Il faut partir vite et ensuite enchaîner. Si je fais une course fluide, ça ira vite.
Pensez-vous avoir progressé par rapport à 2005 ?
Oui, sous les aspects de l’approche, de la procédure, du travail, de la compréhension des exercices. Je suis devenu plus professionnel même si j’ai encore beaucoup de choses à apprendre. Pour les temps, le 110 m haies ça ne commence que maintenant. Le record du monde de Liu Xiang est de 12"91. Il n’en est qu’à 13"21.
Votre programme avant Göteborg ?
Il y aura la Golden League à Paris/Saint-Denis, le 8 juillet. Puis Lausanne, le 11, et les championnats de France à Nancy. Et un stage à Saint-Malo. On essaiera de trouver une course entre Nancy et les "Europe".
Et le relais ?
Je n’ai pas participé au dernier regroupement. Mais j’ai fait celui de l’hiver. Depuis l’école d’athlétisme, puis chez les cadets et les juniors, on fait des relais, des passages de main. Et j’ai eu la chance de travailler avec Laurence (Bily). Après notre titre mondial, on s’est donné rendez-vous un an après. A Göteborg. Même si ça ne sera pas la même équipe. On y est habitués depuis les JO d’Athènes ».
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