Athlé - Doucouré : « Tout est parti des JO »
Publié le vendredi 23 décembre 2005 à 08h59min
En cette fin d’année 2005 dont les championnats du monde d’Helsinki ont été le point d’orgue estival, Ladji Doucouré revient sur son « rêve », à savoir ses deux titres de champion du monde du 110 m haies et du relais 4x100 m.
Ladji Doucouré, comment jugez-vous cette année 2005 ?
Les deux médailles sont belles. C’est la victoire d’un groupe, d’un entourage qui m’a poussé à en arriver là. Le 110 m haies, c’est un rêve de gamin. Je ne me voyais pas sur le podium. Je suis toujours étonné alors que les gens disent que c’est logique. Ce sont surtout les 12"97 qui ont impressionné. Le relais 4x100 m, c’était plus le succès d’une association d’amis.
Quel a été votre cheminement, de votre accroc en finale du 110 m haies lors des JO d’Athènes aux deux sacres de Helsinki ?
Tout est parti des jeux. Je ne me suis pas rendu compte des choses sur le coup, de l’impact des JO. La course s’était jouée d’un rien. Ensuite, je suis resté sur l’énervement. Mais j’ai voulu tout de suite rebondir. A Helsinki, au premeir tour, il ne fallait pas tout donner. Le jour J, il fallait être la personne la plus fluide pour gagner parce qu’il y avait cinq ou six personnes qui pouvaient le faire.
Cela va-t-il vous amener à structurer différemment votre saison ?
Je sais qu’il faudra dorénavant continuer à travailler après les championnats. Cette année, j’étais préparé pour les grandes compétitions, mais après j’ai juste fait du footing, quelques abdos, mais plus de séance spécifique, de musculation. En plus, j’étais fatigué mentalement et mes performances ont baissé. Donc après les championnats d’Europe de Goteborg (6-13 août), on va continuer à travailler avec des réunions à Osaka et à Shanghaï. On va faire deux saisons estivales en une.
Pensez-vous être arrivé à une sorte de plénitude dans votre discipline ?
Non. Je ne pense pas encore. Je n’ai pas encore le profil parfait d’un hurdleur. Il y a beaucoup de choses à travailler. Le 110 m haies, c’est que de la technique. Il faut ensuite une bonne coordination avec la vitesse. Mon modèle, c’est Colin Jackson.
Le succès sur le relais 4x100 m était-il le plus inattendu ?
Après l’élimination en demi-finales aux JO, on en avait marre de l’image du relais. On avait envie d’effacer cela. D’autant que la France avait détenu le record du monde il y a quelques années.
Comment avez-vous vécu les diverses sollicitations médiatiques après vos succès ?
Ce n’était pas facile. Il faut faire des choix. On est tiraillé. D’un côté, on peut faire la promotion de notre sport et il faut en profiter. De l’autre, on ne se sent pas trop à l’aise, ce n’est pas notre univers. Si c’est pour venir sur un plateau de télévision et ne rien dire, cela ne sert rien.
Quelle peut-être l’utilité de HFT, la structure dirigée par votre entraîneur Renaud Longuèvre ?
L’athlétisme est un sport individuel mais il faut aussi penser collectif. S’il y a des personnes qui réussissent comme moi, c’est parce que derrière, j’ai de bonnes installations, un bon groupe d’entraînement, des kinés ».
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