Buckland, telle une montre suisse...
Publié le vendredi 6 janvier 2006 à 15h45min
Il est le seul athlète mondial à avoir concouru en finale du 200 m lors des trois derniers mondiaux. Un bel exemple de régularité.
C’était une saison particulière pour le meilleur sprinteur mauricien, Stéphan Buckland. Un début de saison explosif, puis le doute ! Sa saison est sèchement perturbée par une vilaine blessure en Italie. Il doit alors faire l’impasse sur plusieurs meetings importants à la veille des mondiaux d’Helsinki. Conséquence, Stéphan Buckland arrive dans la capitale finlandaise sans vraiment de repères. Il se jette dans la gueule du loup avec un courage exceptionnel. Tandis que ses adversaires savent parfaitement où ils en sont, Stéphan Buckland se découvre au fil des tours... Une situation délicate pour un athlète.
Mais il fait face à cette difficulté démontrant ainsi sa force de caractère, sa hargne, sa combativité hors du commun et surtout sa capacité à faire fi des situations. Pour être exact aux grands rendez-vous, telle la mécanique d’une montre suisse... Le 6 août 2005, à 22h10 (heure finlandaise), Stéphan Buckland dispute sa troisième finale consécutive sur 200 mètres aux mondiaux d’athlétisme. Il termine à la cinquième place en 20"41 derrière quatre sprinteurs du pays de l’Oncle Sam, Justin Gatlin (20"04), Wallace Spearmon (20"20), John Capel (20"31) et Tyson Gay (20"34) respectivement. C’est certes un exploit d’être finaliste mondial sur le demi-tour de piste. Encore plus de terminer à la cinquième place derrière quatre monstres venus des States. Mais la prouesse de notre spécialiste du demi-tour ne s’arrête, heureusement, pas là.
En accédant à la finale du 200 m aux mondiaux d’Helsinki, Stéphan Buckland est aussi devenu le seul athlète mondial à avoir été présent dans les trois dernières finales des championnats du monde sur cette distance : à Edmonton en 2001, à Paris en 2003 et à Helsinki en 2005. Trop souvent, hélas, on s’arrête uniquement à l’exploit du moment. Et on oublie une chose très importante dans une carrière d’athlète : la régularité. C’est bien d’arriver à un niveau d’élite mondial, mais c’est mieux de durer ! Heureusement, ce fait n’est pas passé inaperçu à Helsinki. En effet, Stéphan Buckland est plébiscité par la presse européenne, africaine, anglophone, francophone... des quatre coins du monde, le nom de Buckland est désormais connu.
Plus fort encore, lors de cette finale du 200 m à Helsinki, Stéphan Buckland n’avait pas que notre petite île Maurice derrière. L’ensemble de la planète le soutenait, car aux yeux de tous, il était l’unique arme capable de faire voler en éclats la suprématie du sprint américain. Malheureusement, les américains ont réussi à prendre les quatre premières places de cette finale... Mais, il faut avouer qu’on y a cru ! Quelquefois, même si les rêves ne se réalisent pas, ça fait quand même du bien de rêver...
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