Course de l’Arc en Ciel le 25 juin : Une affaire de spécialistes

"Nous pensions à un concept de moyenne distance, depuis deux ans. Depuis la mise en sommeil de la Trans Sainte-Marienne. Il y avait un créneau à prendre. Les athlètes demandent du semi-raid," déclare Luc Chevalier. Fort de ce constat, le randonneur émérite qu’il est, s’est rapproché de quelques amoureux de l’athlétisme et de la nature et ainsi est née une épreuve avec laquelle il faudra compter désormais. Pourquoi Arc en Ciel ? "C’est tout simple. Lorsque l’on regarde le tracé, il forme un arc entre l’Étang Salé et Saint-Paul. Et puis avec le passage par le Grand Bénare, point culminant du tracé, on a le sentiment de toucher le ciel," commente Luc Chevalier.

Pas un jogging du dimanche

"Est-elle une course préparatoire ou complémentaire au Grand Raid ? Je n’en sais rien. Je sais seulement qu’elle est bien placée au calendrier," souligne pour sa part Stéphane André qui s’y connaît en course de moyenne et longue distances. Autre certitude : cette épreuve est destinée avant tout à un public averti, aux raiders purs et durs, spécialistes de la grimpe et de la descente en montagne. "Ce n’est pas un jogging du dimanche. Il faut être entraîné et en santé," prévient-il. Du départ jusqu’à l’usine du Gol, la route est plane sur environ 8 kms. A partir de là, on emprunte le chemin vers Maison Rouge pour rejoindre le CD-3 route Hubert de Lisle. Puis, on progresse par Gol les Hauts et les Canots et là commence vraiment la montée, avec 700 mètres de dénivelé. La manoeuvre au bord des cirques se fera à 1200 mètres d’altitude, du côté du Bras des Patates, 26 kms après le départ. "Nous serons à peu près à mi-chemin et au bout de l’ascension, mais la compétition ne sera pas jouée pour autant. La descente du Grand Bénare est technique et piégeuse, avec beaucoup de cailloux et des pièges," relève Luc Chevalier. Le peloton coloré s’élancera le samedi 25 juin à quatre heures du matin. Les premiers devraient toucher au but (parking du front de mer de Saint-Paul, vers le ski club) aux alentours de 14h. Les derniers arriveront en première partie de nuit. A 22h, tout sera bouclé. Pas question d’aller au delà. A 17h, les retardataires seront mis hors course à Maïdo. Ceux qui auront le bonheur de couper la ligne auront emprunté de nombreux sentiers encore méconnus des randonneurs. La course de l’Arc en Ciel, veut aussi donner des couleurs à de nombreux raidillons jusque là oubliés.

– ILOP
Cette course est inspirée par Ilop Événement. La maison dirigée par Stéphane André est présente depuis quelques années déjà sur ce créneau à la Réunion mais aussi dans l’océan Indien. On citera le Mahoraid à Mayotte, le Mada Aventure (Madagascar) et la Rando Raid à la Réunion. Actuellement, Ilop travaille à la création d’une course de moyenne montagne avec bivouac sur l’est de l’île.

– Inscriptions
Hier matin, les organisateurs dénombraient 424 inscrits. "Pour l’heure nous avons environ 92,9 % d’hommes et 7,1 % de femmes et l’âge moyen est de 40 ans," indique Stéphane André. Les concurrents ont jusqu’à lundi midi pour s’inscrire.

– Primes
Considérant que tout effort mérite dédommagement, les organisateurs ont institué une grille de primes. Hommes et femmes auront droit au même régime, selon la loi de la parité. La grille se décline ainsi : 1)250 €, 2)130 €, 3)75 € et 4)50 €.

– Dossards
La remise des dossards se fera le mercredi 22 juin pour la zone Nors-Est, de 13h30 à 17h30 au CROS, Maison régionale des sports, à Sainte-Clotilde. Pour la zone Sud-Ouest, rendez-vous le jeudi 23 juin, de 13h30 à 17h30 à la permanence de la Dominicaine Athlétisme, stade du Centenaire, à Etang Salé les Hauts.

– Favoris
Les têtes d’affiche engagées jusque là ont pour noms : Marcelle Puy, Danielle Séroc, Clarisse Hoarau, Charles Fontaine, Eddy Myrtal, Cléo Libelle et Fred Marie-Louise. Le malgache Prosper, actuellement en pleine préparation de la "6000 D" servira de lièvre aux coureurs de tête sur les huit premiers kilomètres.

– Quartiers
Ilop bénéficie du concours de nombreux partenaires sur cette manifestation. Les municipalités de Saint-Louis et de Saint-Paul y apportent une contribution intéressante, notamment par le biais des associations de quartiers. A Saint-Louis, l’association des Bons Amis, emmenée par Fredo Colter s’occupe de défricher des sentiers du côté de Gol les Hauts. A Saint-Paul, le Mouss Sans Souci et le CASE de la rue Jacquot en font de même.