La FFA assouplit ses minima pour les championnats d’Europe 2006

"C’est l’objectif majeur de la saison, a précisé Bertrand Hozé, le DTN adjoint, joint au téléphone par l’AFP. Selon les prévisions effectuées sur la saison 2005, on serait entre 75 et 85. Il y a une volonté de ratisser large pour que quelqu’un soit présent dans chaque discipline". Les performances de référence, calqués sur les minima B de la fédération internationale (IAAF), sont donc bien plus accessibles que pour les derniers mondiaux à Helsinki, où la France a remporté sept médailles. Ainsi sur 100 m masculin, les minima sont fixés à 10 sec 24/100 ème, contre 10 sec 11 cette année, et sur 200 m, il suffit de réaliser 20 sec 73 contre 20 sec 45.

Bref, la FFA souhaite qu’il y ait du monde au portillon pour ensuite faire sa sélection en fonction des résultats aux championnats de France à Nancy (20-22 juillet), où la présence sera plus que jamais obligatoire.
"On veut donner leur chance aux jeunes et on souhaite que la confrontation soit mise en valeur, car c’est souvent à la bagarre que cela se joue dans les échéances mondiales", a indiqué Hozé.

"Un lanceur par discipline"

Le vainqueur des championnats de France, s’il a réalisé les minima FFA, tout comme les athlètes vainqueurs de leur discipline lors de la coupe d’Europe organisée les 28 et 29 juin à Malaga (Espagne), à condition là aussi d’avoir réussi la norme de référence, sera automatiquement qualifié. Egalement qualifiés d’office, les champions de France dans une spécialité où personne n’a réalisé les minima FFA, à condition d’avoir réalisé les minima de la confédération européenne (AEA), encore moins exigeants.
"On a envie d’emmener un lanceur par discipline", a souligné Hozé. A Helsinki, Manuela Montebrun (marteau) était la seule lanceuse hexagonale, hommes et femmes confondus.

Pour les mondiaux en salle à Moscou, du 10 au 12 mars, les minima sont en revanche calqués comme d’habitude sur ceux de l’IAAF. L’équipe risque d’être réduite, de nombreux leaders comme Ladji Doucouré, champion du monde du 110 m haies et du relais 4x100 m, n’ayant pas l’intention d’aller en Russie. Pour les championnats du monde de cross-country à Fukuoka, les 1er et 2 avril au Japon, la DTN demandera aux athlètes de choisir une seule épreuve, cross court ou long, pour la course par équipes, afin de présenter une sélection compétitive. S’ils n’arrivent pas à se mettre d’accord, elle ne les inscrira qu’en individuel, a encore déclaré Hozé.