Marathon des grands crus : Vassard en avait tellement envie

Si les participants du marathon ont pu goûter à tous les nectars hier entre Dijon et Nuits-Saint-Georges, ils ont aussi eu droit à toutes les saisons. Entre le soleil généreux pendant une bonne heure, les nuages noirs quelques minutes, et la franche averse pour les derniers kilomètres, c’est une farandole de couleurs qui se présente sous leurs yeux, qu’ils les baladent dans les vignes aux magnifiques touches automnales ou dans le ciel, passant sans souci du bleu au gris. Dans ce cadre agréable, on oublie un peu l’effort mais le dénivelé du parcours vous ramène plus vite que son ombre à la réalité. D’ailleurs, à voir le serpentin humain se désarticuler dès les premiers faux plats de Couchey, on sait que certains arriveront plus tard que d’autres. Bien plus tard.

Tout s’accélère après Nuits. Le n°644 a décidé de jouer les éclaireurs face au vent, mais il rentrera rapidement dans le rang. Derrière, six hommes ont déjà allongé la foulée, on les retrouvera tous dans le Top 10 quelque trente-cinq kilomètres plus tard. Il y a là Delage, l’italien Beltrami, déjà présent en 2004, Renard (ACRD), Mathieu (Annemasse) et deux hommes d’Athlé 21, Vincent Vassard et Benjamin Petitjean, qui dispute là son premier marathon. Face au zéphyr qui dissuade les aventuriers, le groupe reste compact jusqu’au 25 ème kilomètre, où le demi-tour pour repartir vers Marsannay incite Beltrami à forcer l’allure. Vassard est le seul à amortir ce coup de boost transalpin et peu avant Vougeot, il prend le commandement, pour faire le break dans la cuvette vers Chambolle.

« Après, c’est surtout la tête qui permet de tenir » soulignera le dijonnais, radieux au moment de passer la ligne après plus de 2h37’ d’efforts. A distance respectable, le vétéran Beltrami résistera à la fougue de Benjamin Petitjean, troisième pour son premier marathon, à 23 ans : « Avec le vent, je savais qu’il fallait être dans le groupe de tête dès le début pour bien figurer. Mais le final, c’est vraiment dur, je l’ai rencontré le fameux mur du 30 km ! ».
Excellente 15 ème du scratch, « malgré des crampes », la bretonne Béatrice Ceveno échouait à deux secondes du record féminin, pour mettre une touche finale à cette belle fête de la course à pied.

– Résultats messieurs

1. Vassard Vincent : 2h37’22"
2. Beltrami Marino (ita) : 2h41’40"
3. Petitjean Benjamin : 2h42’06"
4. Delage Eric : 2h44’18"
5. Renard Frédéric : 2h48’39"
6. Peterman Laurent : 2:49:12
7. Saint Christophe : 2:49:56
8. Comtet Alain : 2h51’19"
9. Chaffangeon Olivier : 2h52’22"
10. Mathieu Lionel : 2:52:26
11. Lepers Romuald : 2:53:18
12. Guillemin Philippe : 2h54’56"
13. Dewolf Patrick : 2:59:31
14. Salesse Philippe : 3:00:32
15. Peyssou Philippe : 3h03’20"

– Résultats dames

1. Ceveno Beatrice : 3h01’23"
2. Dupre Albane : 3h12’53"
3. Dalingwater louise : 3h28’07"
4. Jocteur Anne-Laure : 3h29’17"
5. Blanchet Peggy : 3h31’36"
6. Clere Christine : 3h32’10"
7. Bornel Véronique : 3h39’01"
8. Willemse Agnes (bel) : 3h44’49"
9. Habert Martine : 3h46’38"
10. Lernoux Françoise (bel) : 3h48’15"
11. Szewczyk Sophie : 3h48’38"
12. Maintzert Jacqueline : 3h48’54"
13. Gaillard Anne : 3h50’19"
14. Meuzard Dominique : 3h52’27"
15. Maebe Bernadette (bel) : 3h53’10"