Maratona Internacional de João Pessoa : Leandro Augusto de Souza et Adevilma Leandri, règnent sur le front de mer

Une ville qui court au rythme de l’Atlantique
João Pessoa, ville la plus orientale des Amériques, s’éveille chaque année un peu plus comme capitale sportive du Nordeste. Le long de son littoral bordé de cocotiers, cette cinquième édition du marathon international a confirmé l’ambition d’une course devenue en quelques années un rendez-vous majeur du calendrier brésilien. Une logistique rodée, un tracé aussi sublime qu’exigeant, une météo implacable dès le milieu de matinée : tous les ingrédients étaient réunis pour mettre à l’épreuve les jambes et le mental des participants. Et cette année encore, ils ont répondu présent.

Leandro Augusto de Souza, une victoire locale et solide
Dans la course masculine, le suspense aura été de courte durée. Leandro Augusto de Souza, licencié chez RV Assessoria, a pris les devants dès le départ pour ne jamais être inquiété. Habitué du bitume paraibano, il a fait parler son expérience et sa connaissance du parcours pour s’imposer en 2h40’05", avec un rythme moyen de 3’53” au kilomètre. Sous les applaudissements nourris des spectateurs massés sur l’avenue Epitácio Pessoa, il a franchi la ligne d’arrivée les bras levés, presque incrédule.

Derrière lui, la bataille pour le podium fut plus serrée. Leandro Castelo, venu de Recife avec la team KM Livre Assessoria, a décroché la deuxième place en 2h54’06", tandis que José Nilton da Silva, originaire de Jamacaru, complète le trio d’élite avec un solide 2h55’28". Tous ont souligné l’exigence du parcours, surtout dans sa seconde moitié, où la chaleur et les faux plats ont écrémé le peloton.

Adevilma Leandri surprend la concurrence chez les femmes
Chez les femmes, c’est une athlète de Campina Grande, Adevilma Barbosa Fausto Leandri, qui a créé la surprise en dominant largement la course. Moins attendue que certaines de ses concurrentes, elle a pourtant imprimé un rythme stable et constant pour s’imposer avec panache en 3h34’07", laissant sa plus proche poursuivante à plus de six minutes.

Derrière elle, Alessia Ataíde Costa Gualberto (Areia) a signé un honorable 3h40’10", tandis que Julyanna Rafaella Oliveira Gonçalves (João Pessoa) monte sur la troisième marche du podium en 3h41’19". Toutes trois ont su faire face à des conditions météo complexes : chaleur humide, montée progressive du vent et portions exposées sans ombre. Mais à l’image de leurs sourires à l’arrivée, l’émotion de terminer un tel défi l’emportait sur l’épuisement.

Un marathon populaire, ancré et en pleine ascension
Au-delà des chronos, c’est l’ambiance unique qui a une nouvelle fois marqué les esprits. Dès l’aube, les spectateurs s’étaient massés le long des avenues et sur les plages de Tambaú, Cabo Branco et Manaíra pour soutenir les marathoniens, semi-marathoniens et coureurs du 10 km. Tambours, pancartes, slogans, familles entières en tongs et drapeaux locaux : tout João Pessoa vibrait à l’unisson.

L’organisation, saluée par les coureurs et les équipes, a assuré un sans-faute : ravitaillements réguliers, sécurité renforcée, animations sur le village d’arrivée, et présence médicale renforcée sous cette météo éprouvante. Plus de 7000 coureurs ont franchi l’une des lignes d’arrivée, et chacun a trouvé sa place dans ce carnaval sportif qui mêle effort, émotion et fête.

Le Nordeste s’impose sur la carte du marathon
Avec cette édition 2025, le Maratona Internacional de João Pessoa confirme qu’il n’est plus un événement régional, mais bien un marathon de référence au Brésil. Grâce à la victoire éclatante de Leandro Augusto de Souza (2h40’05") et à la révélation féminine Adevilma Barbosa Fausto Leandri (3h34’07"), cette course s’inscrit dans la dynamique d’un Nordeste qui court, qui s’organise et qui brille.

João Pessoa, ville de lumière et de littoral, a prouvé qu’elle savait aussi écrire de belles pages d’athlétisme. Et ce n’est qu’un début : entre ambitions sportives, accueil chaleureux et décor paradisiaque, la course pourrait bientôt attirer un plateau international encore plus dense. Une chose est sûre : l’âme du marathon est bien là, et elle porte l’accent chantant du Nordeste.