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Organisation des JO à Paris et grève du 10 mars


Publié le mercredi 23 février 2005 à 17h58min

Le ministre des finances, Hervé Gaymard, a espéré mercredi sur BFM que "la raison l’emportera" le 10 mars, afin que le comité international olympique chargé d’examiner la candidature de Paris aux JO 2012 puisse venir dans une ville "qui ne soit pas bloquée" par des manifestations.





Mr Gaymard a considéré que "l’initiative de François Chérèque (le secrétaire général de la CFDT qui a appelé à déplacer la date de la journée d’action) est la bonne", et a jugé "pleine de bon sens" la demande faite par le ministre des transports Gilles de Robien aux syndicats de se comporter en "citoyens".
"Attendons de voir ce que disent les autres syndicats", a indiqué Mr Gaymard, en disant "espérer que la raison l’emportera", car "il est plus agréable de venir dans une ville qui n’est pas bloquée que dans une ville bloquée".

Les grèves et manifestations prévues par quatre syndicats français (CGT, FO, CFDT, CFTC) pour le jeudi 10 mars ont mis en émoi mardi le monde sportif et politique, en raison de la présence à Paris à la même date de la mission d’évaluation du comité international olympique pour les JO 2012.
Devant l’avalanche de réactions, le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque, a fait un geste en indiquant au quotidien 20 minutes, à paraître mercredi, que "si tout le monde est d’accord" les syndicats pourraient "déplacer d’un jour la manifestation" pour ne pas nuire à la candidature parisienne.

Le ministre de la jeunesse, des sports et de la vie associative, Jean-François Lamour, a regretté "la concordance des dates". "On peut craindre un certain brouillage des messages", a déclaré le ministre, en marge d’une remise de chèque au bénéfice des victimes des raz-de-marée du 26 décembre en Asie au comité national olympique et sportif français (CNOSF).
Le ministre a cependant souligné qu’il n’était "pas de ceux qui pensent que cela remet en cause la qualité de notre candidature pour les JO 2012". "Je suis convaincu de l’entier soutien de l’ensemble des syndicats pour la candidature de Paris".
Bertrand Delanoë, le maire (PS) de Paris, a affirmé de son côté que "la démocratie sociale" ne pouvait pas "s’arrêter de vivre pendant sept ans", à cause des jeux olympiques de 2012, tout en laissant entendre que des concertations étaient en cours avec les syndicats.
Comme on lui demandait si cette journée ne risquait cependant pas de donner une mauvaise impression aux 13 commissaires olympiques, il a répondu : "vous croyez que la commission ne connaît pas la démocratie, ne connaît pas la France et pense que les pays idéaux seraient ceux où il n’y aurait pas de débats ?" "L’atout majeur de cette candidature, c’est l’unité nationale autour d’elle. Les syndicats en font partie", a-t-il martelé.
Le président du comité national olympique et sportif français (CNOSF), Henri Sérandour, s’est dit "serein". "On fera avec, c’est cela l’expression démocratique d’un pays, a-t-il déclaré. Ce conflit aurait pu avoir lieu à une autre date, cela nous aurait sans doute arrangé. Mais c’est comme ça. Il faut respecter la démarche."

La commission du CIO, chargée d’évaluer, avec les quatre autres candidatures de Londres, Madrid, Moscou et New York, celle de Paris pour l’organisation des jeux olympiques de 2012, est attendue dans la capitale française du 9 au 13 mars. Elle s’est déjà rendue à Madrid, Londres et New York et visitera Moscou du 14 au 17 mars.
Son avis est déterminant en vue du vote du congrès des 118 membres du CIO qui, réunis le 6 juillet prochain à Singapour, éliront la ville des jeux.
La simultanéité des dates entre la visite de la commission et les grèves annoncées crée "un handicap très lourd qu’il ne faut pas prendre à la légère pour la candidature de Paris aux jeux olympiques", a estimé Claude Goasguen, député UMP de Paris.

Mardi matin, le ministre de l’éducation nationale François Fillon avait invité sur RMC les syndicats à éviter les "interférences" entre la grève et la visite.
Devant cet émoi politique, le front syndical fraîchement constitué s’est quelque peu lézardé. François Chérèque a proposé de déplacer la date de la manifestation, estimant que "ça peut peser dans la balance".
La CFTC a demandé à ses militants de "ne pas s’associer à des défilés dans les rues" et de "limiter leurs actions à des arrêts de travail dans les entreprises" afin de ne pas nuire à la candidature parisienne. En revanche, le secrétaire général de FO Jean-Claude Mailly a jugé "hors de question" de changer de date, estimant que les grèves faisaient partie de la vie démocratique.
"Il n’est pas question de présenter une ville aseptisée", a déclaré Maryse Dumas, secrétaire confédérale de la CGT. "Le CIO doit prendre la ville de Paris telle qu’elle est, avec ses conflits sociaux, même si ceux-ci n’ont pas de rapport avec la ville ou les jeux olympiques", a-t-elle poursuivi.

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