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Yohann Diniz : « Un super métal »

Publié le samedi 1er septembre 2007 à 11h10min

Yohann Diniz a apporté à la délégation française sa première médaille à Osaka dans la nuit de vendredi à samedi. Il savoure cette médaille d’argent « un peu comme une victoire » pour lui.

Yohann Diniz, vous êtes le sauveur, celui qui a donné à la France sa première médaille, ici à Osaka

C’est super, je suis super content. C’est le fruit d’une année de travail. Je suis vice-champion du monde, c’est comme une victoire pour moi, même si c’est vrai qu’on a toujours envie d’arriver en tête. J’ai un peu de mal à réaliser, c’est tout frais. Je suis allé au bout de moi-même.

Comment s’est déroulé votre course ?

Il a fallu être prudent, d’ailleurs j’avais annoncé que ce serait une course de ce type. C’est vrai que les deux cartons que j’ai pris m’ont freiné. J’avais les moyens de continuer avec Nathan Deakes mais je me devais d’assurer. Je l’ai laissé partir mais il ne m’a pris beaucoup de temps. J’aurai pu repartir pour le rechercher mais cela aurait été difficile et j’aurais très bien pu ne pas terminer la course. J’ai pas mal marché aujourd’hui. J’ai accéléré à partir du 20-25 ème kilomètre et j’ai été fort au kilomètre 29. Dans la foulée, je prends un avertissement et je ralentis. En fait, j’ai voulu montrer à mes adversaires que j’étais là et que j’étais costaud. Mais je pense que ça a été mon erreur.

Les cartons ne vous ont-ils pas fait stresser ?

Il ne fallait pas trop penser aux cartons, croire en sa technique et rester le plus relâché possible. C’est ce que j’ai fait. Je ne sais pas si les cartons sont justifiés ou non. Je n’ai pas vu, pas senti ce qui s’est passé.

Et dans les derniers kilomètres ?

Derrière, je suis parvenu à contrôler. Alex Schwazer a pensé qu’il pouvait me rattraper et je l’ai laissé croire ça. J’ai joué avec lui. Et, dans les cinq derniers kilomètres, je lui ai mis un petit coup, du style ’’mais non, mon gars, ça ne sert à rien ce que tu fais’’. Les Russes, eux, ne se sont pas toujours bien comportés. Vladimir Kanaykin était surexcité. Il a eu un comportement zéro, m’a balancé ses gourdes sur les pieds. Il n’a pas du tout été fair-play.

Avez-vous ressenti une certaine pression ?

Je sais qu’il y en avait sur moi mais j’avais dit que je n’allais pas me prendre la tête. J’ai essayé de marcher pour moi, de ne pas penser aux malheurs de l’équipe de France.

Y a-t-il eu une recherche de la performance aujourd’hui ?

J’avais les moyens de faire quelque chose, je m’étais préparé pour ça et j’étais déjà fort avant d’arriver au Japon. A l’entraînement, j’étais sur les bases du record du monde. Mais aujourd’hui c’est la place qui comptait, pas le chrono. Ce n’est pas grave. D’ailleurs, je n’ai jamais consulté le temps.

Etiez-vous impatient d’en découdre ?

J’avais à coeur de confirmer mon titre européen, même si je l’ai déjà fait en gagnant la coupe d’Europe des 20 kilomètres. Mais, pour le grand public, il fallait faire quelque chose dans un grand Championnat. En plus, la marche apporte la première médaille de la France. C’est magnifique.

Que représente cette médaille désormais autour de votre cou ?

C’est un investissement quotidien. Cette médaille, elle est pour moi, mon amie, mon fils, mon groupe, ma fédération. L’argent, c’est un super métal. Ce n’était pas évident d’aller la chercher, il y avait un niveau super relevé. J’espère qu’elle va permettre de faire connaître davantage la discipline.

Serez-vous un précurseur dans votre discipline ?

Si ça peut déclencher des vocations, ce sera très bien. On a besoin de la relève, surtout chez les filles. Mais la marche athlétique, c’est compliqué, difficile. Si les gens ont envie d’en faire, pourquoi pas, mais on ne vient pas à un tel sport comme ça.

Quelle est la suite de votre programme maintenant ?

J’ai encore appris plein de choses à Osaka, notamment comment gérer des conditions difficiles telles que la chaleur, la pollution, l’humidité. J’espère que ça me servira pour l’année prochaine et les Jeux Olympiques de Pékin. J’essaierai de créer une plus grande sensation là-bas. Ma préparation sera identique à celle de cette année : un stage en janvier, je repartirai en Afrique du Sud et à Font-Romeu. Mais, pour l’instant, je vais me poser, pendant un mois ou deux...et fêter ma médaille ».


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