Marathon de Marseille : 5ème édition le 18 mars 2018

Avec un 10 km, un semi-marathon et un marathon, le Run In Marseille propose, à tous les bipèdes, un beau panel de distances sur lesquelles ils peuvent trouver matière à s’exprimer, selon leur envie, leur degré d’implication et leur motivation.

Pour la cinquième édition, Amaury Sport Organisation compte accueillir, comme l’an dernier, plus de 13000 participants, un chiffre qui suit la courbe de progression depuis la première édition. Plus abordable pour le commun des mortels, c’est la distance la plus courte qui enregistre le plus d’inscrits, devançant le semi-marathon d’une courte tête, ces deux épreuves rassemblant à elles seules plus de 11000 coureurs. Plus loin derrière, le marathon a pour l’instant attiré un peu plus de 1200 courageux.

Avec ses 42,195 km, l’épreuve reine de la course sur route, reste un mythe pour les coureurs à pied qui ne veulent pas s’y aventurer au hasard. "Le marathon est une épreuve exigeante et il ne faut donc pas s’attendre à y accueillir comme ça 5000 participants, explique Christophe Puginier, responsable des courses pédestres chez ASO. C’est une distance difficile à aborder et à préparer. Le coureur se rend vite compte que c’est une course qui ne s’improvise pas. Il faut s’astreindre à une préparation de trois mois, cela demande de l’investissement et des sacrifices".

En progression constante

Loin des plus de 40000 participants qui s’arrachent les dossards à Paris, ce qui reste d’ailleurs unique dans l’Hexagone, Marseille est dans la lignée de ce qui se fait en France. "Hormis Paris qui est l’exception sur marathon, il y a en France deux ou trois marathons historiques qui font plus de 2000 coureurs, sinon c’est plutôt largement en dessous". Depuis 2016 et un départ donné aux Goudes, le nombre de partants est quand même passé de 455 à plus d’un millier. "Le fait de créer un changement de parcours a entraîné un engouement autour de cette distance et a redonné un second souffle. Nous avons voulu aussi donner à notre marathon une véritable identité locale, avec un ton bien marseillais". Les organisateurs ont surtout bien compris qu’il fallait choyer les marathoniens qui se sont préparés durement pour venir à bout de ce défi. "Nous mettons à disposition des coureurs des navettes pour rallier le départ. Nous leur offrons le petit-déjeuner qui est un moment convivial et très apprécié des participants. De plus, avec le tee-shirt de l’épreuve, nous leur offrons un petit cadeau supplémentaire".

Sur un tracé qui a été pensé au plus près des attentes des coureurs, tout en intégrant un côté touristique, la marque des vainqueurs 2017 (2h24’21" par le kényan James Emura et 2h50’44" par l’internationale Aline Camboulives) pourrait encore évoluer. "Nous n’invitons pas d’athlètes internationaux comme c’est souvent le cas ailleurs. Contrairement à d’autres sports, le coureur à pied lambda ne s’identifie pas à un champion de la spécialité et ne se soucie pas de savoir qui est au départ. Pour les meilleurs, nous proposons une grille de primes à l’arrivée en fonction des performances. C’est important aussi de songer à tous ceux qui ont fait de Marseille leur objectif de l’année".

Pour tous les autres, ceux pour lesquels le marathon semble pour l’instant encore inaccessible, les épreuves de 10 km et de semi-marathon seront une belle occasion de participer à cette belle journée de course à pied.

* Plus d’infos sur runinmarseille.com

* Article publié par Brigitte Heude