Marathon du Beaujolais 2025 : Mansuy et Géraud s’imposent dans la fête caladoise

Une 21e édition sous le signe de « The Magic Charity Running Festival »
Le Marathon International du Beaujolais 2025 a une nouvelle fois transformé Villefranche-sur-Saône et les coteaux du Beaujolais en immense terrain de jeu festif ce samedi 22 novembre, dans le cadre d’un week-end prolongé où la course à pied rime avec solidarité. Portée par le slogan « The Magic Charity Running Festival », l’épreuve confirme son ancrage dans le paysage des grands marathons français, avec un événement qui s’étale sur quatre jours, mêlant animations, village exposants et plusieurs formats de course.​

Un événement populaire et international
Au fil des années, le Marathon du Beaujolais est devenu un rendez-vous incontournable pour les coureurs en quête d’expérience unique, attirant des participants venus de plus de 80 pays et de cinq continents pour fouler les routes vallonnées des vignobles. Pour cette édition 2025, les organisateurs annonçaient 33 000 participants attendus sur l’ensemble du festival, confirmant la progression constante de l’événement et la capacité de la région à accueillir un public nombreux et varié autour de la course, du vin et de la fête.​

Jeremy MANSUY au-dessus du lot chez les hommes
Sur la distance reine de 42,195 km, la course masculine a été dominée par Jeremy MANSUY, déjà bien identifié sur l’épreuve après ses succès précédents, qui s’impose cette année en 2 h 26 min 31 s, soit une allure moyenne de 17,28 km/h, après être passé en 57 min 50 s à Cercié, 1 h 13 min 03 s à Charentay et 1 h 45 min 03 s à Arnas. Il devance Ludovic BAILLY BASIN, premier senior, qui coupe la ligne en 2 h 30 min 30 s, et Damien BOURGOIN, lauréat en M1, qui complète le podium en 2 h 32 min 47 s au terme d’une course régulière sur les sections clés du parcours.​

Un podium masculin dense et offensif
Derrière ce trio de tête, la bataille pour les places d’honneur a donné du relief au classement avec Stephane RICARD, représentant le club Durance Athlé Gap Tallard, quatrième en 2 h 38 min 15 s, juste devant Mathis NOGALES, deuxième senior, crédité du même temps au sprint. Les écarts se sont construits progressivement après le passage à Charentay, dans un secteur où le relief et la succession de relances entre les vignes ont souvent fait la différence, tandis que la chaleur de l’accueil dans les villages traversés contribuait à maintenir le rythme malgré la difficulté du profil.​

Perrine GÉRAUD, reine du Beaujolais chez les femmes
Côté féminin, la victoire revient à la Caladoise Perrine GÉRAUD, licenciée chez les Morgon Runners, qui boucle le marathon en 2 h 58 min 58 s, après des temps de passage de 1 h 08 min 29 s à Cercié, 1 h 27 min 11 s à Charentay et 2 h 06 min 45 s à Arnas, signant ainsi une performance sous les trois heures qui confirme son aisance sur ce parcours qu’elle connaît bien. Elle s’impose avec plus de trente minutes d’avance sur le temps de référence communément visé par de nombreuses marathoniennes amateurs, tout en gérant parfaitement la succession de côtes et de descentes au cœur des domaines viticoles.​

Un podium féminin local et expérimenté
La deuxième place revient à Céline AUJOGUES, engagée sous les couleurs de l’EA Villefranche, qui l’emporte dans sa catégorie M2F en 3 h 02 min 02 s après un passage à Arnas en 2 h 10 min 44 s, démontrant une grande régularité dans l’effort. Le podium féminin est complété par Fanny CARREZ, première senior en 3 h 02 min 50 s, qui précède Melody LE MOIGNE, deuxième senior en 3 h 04 min 50 s, et Valentine BOURGEOIS, troisième senior en 3 h 07 min 30 s, illustrant un haut niveau global chez les femmes, avec plusieurs coureuses regroupées en quelques minutes malgré la difficulté du tracé.​

Entre vignobles, châteaux et dégustations
Comme chaque année, le parcours du marathon proposait un voyage immersif à travers le Beaujolais, alternant passages dans les vignes, traversées de châteaux et sections plus urbaines à l’approche de Villefranche-sur-Saône, le tout animé par des orchestres, des groupes de musique et des points gourmands. L’identité de la course repose autant sur ces animations que sur la performance sportive, de nombreux coureurs choisissant de profiter des dégustations et des ravitaillements thématiques, parfois au prix de quelques minutes supplémentaires au chrono mais avec des souvenirs marquants.​

Une marée de déguisements et une ambiance unique
L’une des signatures du Marathon du Beaujolais reste la profusion de déguisements, avec des pelotons bariolés où se côtoient bouteilles géantes, grappes de raisin, super-héros, personnages historiques ou costumes inspirés de la culture locale, créant un contraste saisissant avec le sérieux des premiers du classement. Cette ambiance visuelle, très partagée sur les réseaux sociaux via photos et vidéos, participe à la notoriété croissante de l’événement, qui se distingue des marathons urbains plus classiques par ce mélange assumé de dérision, de convivialité et de défi sportif.​

Un engagement fort pour la solidarité et l’environnement
Au-delà de l’aspect festif, l’édition 2025 renforce encore sa dimension solidaire avec plus de 150 000 euros reversés par la Beaujolais Runners Foundation à la lutte contre le cancer, faisant de chaque dossard un acte d’engagement concret. L’organisation met également en avant une démarche écoresponsable, avec des actions ciblées sur la gestion des déchets, la limitation des plastiques et la valorisation des circuits courts, en cohérence avec l’ancrage territorial et le respect du vignoble traversé par les coureurs.​

Le Marathon du Beaujolais, une fête sportive appelée à grandir encore
Avec ses 21 éditions, sa capacité à réunir plusieurs dizaines de milliers de participants et son image de « festival de course à pied » unique en France, le Marathon du Beaujolais confirme son statut d’événement majeur dans le calendrier automnal, autant prisé par les chasseurs de chronos que par les groupes d’amis en quête d’un week-end différent. La victoire de Jeremy MANSUY chez les hommes et de Perrine GÉRAUD chez les femmes s’inscrit dans cette histoire en combinant exigence sportive et ambiance chaleureuse, et tout porte à croire que les prochaines éditions continueront de faire grandir cette alchimie entre sport, terroir et solidarité.