Benoit Z : Le dilemme du marathonien
Publié le mardi 26 juillet 2005 à 13h10min
Cela devait être son grand retour. Le meilleur marathonien français, Benoît Zwierchlewski , revenait à la compétition dimanche à l’occasion du Marvejols-Mende. Celui que l’on appelle Benoît Z, co-recordman d’Europe, n’avait pas couru depuis le marathon de New York en novembre 2004. Il avait abandonné au 5 ème kilomètre, suite à une blessure à la hanche due à une chute.
« Marvejols-Mende est parfait pour me remettre le pied à l’étrier », disait-il la veille de la course après un hiver d’entraînement intensif. Mais la descente de Goudard lui a été fatale. « J’ai senti une crispation de mon mollet droit et j’ai mis le clignotant », expliquait-il hier. Une déception qui rappelle de mauvais souvenirs. Ceux des jeux de 2004, ratés pour cause de blessure... au mollet droit. Mais Benoît Z ne regrette pas d’avoir couru à Mende. Il était là « pour se faire mal et retrouver des sensations avant New York ».
Le meilleur marathonien français depuis Alain Mimoun ne sera donc pas au départ du marathon des championnats du monde d’Helsinki le 14 août prochain. « Ce n’était pas un objectif », explique-t-il. « Ça nous laisse sur notre faim », regrette Bruno Lacroix, rédacteur en chef de Jogging International. « Mais un marathonien ne peut courir raisonnablement que deux courses par an. C’est terriblement destructeur », explique-t-il.
Un sprinter peut courir aux jeux et aux championnats tout en participant à de multiples meetings pour engranger des primes. Pour les marathoniens, cela est différent. Il faut faire des choix. Jongler entre le drapeau et la bourse.
Certaines nations, comme l’Italie ou l’Espagne ont convaincu leurs marathoniens de courir en sélection moyennant finance, pour supporter le manque à gagner de leur non-participation aux grands marathons. Le résultat semble payer. Les deux pays sont devenus des nations majeures de la discipline. L’italien Stefano Baldini est champion olympique en titre et les deux pays ont remporté argent et bronze aux derniers championnats du monde.
Une bonne solution pour la France ? Non, d’après Benoît Z, qui demande des cycles de deux saisons permettant une alternance. Et qu’on se le dise, il rêve toujours d’une Marseillaise. Pour plus tard.
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