Marathon d’Athènes : Succès pour Panagiotis Karaiskos et Matina Noula

Le Marathon Authentique d’Athènes 2025 s’est révélé être l’un des événements les plus réussis de tous les temps, tant en termes de compétition que d’organisation. Avec 24000 participants venus de 126 pays et 19104 coureurs franchissant la ligne d’arrivée au Stade panathénaïque, l’édition de cette année a battu tous les records. De nouvelles performances de haut niveau ont également été enregistrées sur le marathon, ainsi que sur les courses de 10 et 5 km.

Rien de tout cela n’aurait été possible sans les 4500 bénévoles qui ont contribué de manière décisive au bon déroulement de l’événement. Avec le sourire, dévouement et passion pour le sport, ils ont soutenu les coureurs et prouvé que l’esprit de l’Authentic Marathon bat toujours aussi fort sur le parcours.

L’édition de cette année s’est déroulée sous la pluie, conformément aux dernières prévisions météorologiques du Service météorologique hellénique, qui annonçaient des conditions difficiles dans l’ouest du pays et dans plusieurs régions.

Le départ de la course a eu lieu près du champ de bataille où les Athéniens et leurs alliés ont battu une armée perse bien plus nombreuse en 490 avant JC. La légende raconte qu’un messager qui parcourait la distance jusqu’à Athènes pour annoncer la victoire mourut à son arrivée.

La course s’est terminée au Stade Panathénaïque, une reconstruction en marbre en forme de U d’une ancienne arène pouvant accueillir environ 80000 personnes et qui a accueilli les épreuves sur piste lors des premiers Jeux Olympiques modernes en 1896.

Le parcours du marathon d’Athènes est vallonné, montant presque continuellement entre le 17ème et le 32ème kilomètre avant de descendre la majeure partie du reste du parcours. Cette fonctionnalité ne permet pas d’atteindre des temps proches des meilleurs au monde, même si un coureur britannique, Bill Adcocks, a réalisé un temps de 2h11’07" en 1969, soit seulement environ une minute et demie de retard sur le record de l’époque. Son temps ne s’est pas amélioré jusqu’à ce que l’Italien Stefano Baldini court en 2h10’57" aux Jeux olympiques d’Athènes en 2004. Kandie fut le détenteur du record suivant.

Chez les dames, Matina Noula l’emporte donc, en 2h39’28", comme en 2024, échouant à quelques secondes du record national du parcours détenu par Maria Polyzou (2 h 39 min 10 sec, 1997).

Elle devance ses compatriotes Panagiota Vlachaki, 2ème en 2h49’31" et Ourania Rempouli, 3ème en 2h52’07".

Du côté des hommes, Panagiotis Karaiskos gagne donc, en 2h20’10". Il précède son compatriote Konstantinos Stamoulis, qui s’empare de la seconde place avec un chrono de 2h23’24" et le hongrois László Tarnai, qui complète le podium en franchissant la ligne d’arrivée en 2h23’52".

Au milieu de ce tableau haut en couleurs, un moment d’émotion contenue s’est démarqué : le dernier coureur de la course, Ioakeim Yfantidis, âgé de 62 ans, a finalement franchi la ligne d’arrivée après huit heures d’effort continu, un moment qui a suscité applaudissements, larmes et un accueil chaleureux de la part des bénévoles.

L’image de cet homme de 62 ans parcourant les 42,195 km a été perçue par les spectateurs comme un symbole : le marathon appartient à tous, sans distinction d’âge ni de temps. Les bénévoles l’ont accueilli avec des applaudissements et des larmes, prouvant ainsi qu’en marathon, il n’y a pas de « dernier », seulement des personnes qui n’ont jamais abandonné.