Tolérance zéro pour les faux départs ?
Publié le mardi 2 août 2005 à 18h37min
Réunis lors du 45 ème congrès mercredi et jeudi à Helsinki, les membres de l’IAAF vont devoir statuer sur l’une des règles qui suscite le plus de controverses, en l’occurrence celle relative aux faux départs. 299 autres propositions devraient être éxaminées à la veille de l’ouverture des mondiaux, samedi.
Le règle en vigueur depuis 2003 n’autorise plus qu’un seul faux départ lors des courses en ligne. Le deuxième faux départ est lui directement éliminatoire, quel que soit l’athlète qui l’a commis : "Le système actuel est le pire qui ait jamais existé. Je ne crois pas que les coureurs doivent pâtir des faux départs, car certains les provoquent pour éliminer leurs adversaires" avait estimé il y a quelques semaines Asafa Powell, lui même disqualifié en 2003 lors des quarts de finale du 100 m de Paris Saint Denis. Pour Jean Poczobut, l’athlétisme doit s’aligner sur la natation : "Un seul faux départ autorisé est une mesure intermédiaire qui n’est pas satisfaisante" a précisé le trésorier de l’IAAF.
Le 11 avril dernier au Qatar, le conseil de l’IAAF s’était d’ailleurs prononcé en faveur d’un durcissement de la règle sur les faux départs : tout athlète en commettant un serait disqualifié sur le champ. Actuellement, le premier faux départ d’une course ne provoque pas de disqualification, mais l’athlète coupable du deuxième faux départ, quel qu’il soit, est mis hors course. L’application de la règle avait été considérée en 2003 comme l’une des raisons de la baisse notable des performances en sprint.
La grande majorité des autres propositions concernent des règles techniques. Il s’agit en fait de remises en forme de textes difficiles qui prêtent parfois à interprétation. Dans un sport aussi pointu que l’athlétisme, l’intention est d’éliminer au maximum les cas de réclamations et de recours. Trente-cinq regardent des directives de procédure pour harmoniser la lutte antidopage avec l’agence mondiale (AMA).
Autre sujet qui devrait être examiné avec soin, les règles concernant les conditions de "transfert" de nationalité d’athlètes pour la plupart africains vers les pays du Moyen Orient ou d’Europe du Nord. L’IAAF, embarrassée par ce "trafic" devrait durcir les conditions de changement de nationalité.
Enfin, si l’athlétisme féminin a gagné depuis longtemps ses galons sur les pistes, la représentation des dames reste faible dans les assemblées. Face à ce constat, le congrès de la fédération internationale accueillera dorénavant trois dames contre deux précédemment. Six candidates se présentent à ce poste supplémentaire, dont la polonaise Irina Szewinska, pluri-médaillée sur les pistes dans les années 60 et 70, et qui cumule depuis les honneurs (présidente de la fédération polonaise d’athlétisme,
vice-présente du comité national olympique, membre du comité international olympique).
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