Les enquêtes de Marathon Investigation 2025 : Boston Marathon un couple disqualifié pour échange de dossards

Boston Marathon 2025 : un couple disqualifié pour échange de dossards, un feuilleton de course digne d’un polar sportif
Le Boston Marathon 2025 n’a pas seulement livré son lot de performances héroïques : il a aussi offert un scénario de série à suspense. Un couple danois, Birgit et Preben, vient d’être disqualifié pour une fraude aussi audacieuse que maladroite, mêlant double port de dossards, relais clandestin et synchronisation millimétrée. Un stratagème « made in 42,195 km » qui a fait tousser la planète running.

Un marathon mythique… et intraitable sur les règles
Fondé en 1897, le Boston Marathon n’est pas une course comme les autres : c’est la référence mondiale. On n’y entre pas comme dans une simple course locale, seuls les coureurs ayant validé un temps de qualification précis, selon leur âge et leur sexe, peuvent espérer décrocher le fameux dossard bleu et jaune. Ces règles strictes garantissent un plateau relevé et un esprit de compétition loyal. Autant dire que tricher à Boston, c’est un peu comme franchir la ligne d’arrivée en taxi : rapide, mais pas très glorieux.

Le stratagème du couple : un relais clandestin digne d’un vaudeville
Tout commence lorsqu’un coureur attentif remarque que Preben porte… deux dossards. Un détail qui n’a pas échappé à Derek Murphy, le redoutable enquêteur du site Marathon Investigation, connu pour débusquer les fraudes chronométrées. Après analyse des temps intermédiaires et des clichés officiels, le verdict tombe : jusqu’au 25e kilomètre, Preben et Birgit affichaient exactement les mêmes temps de passage, à la seconde près. Coïncidence ? Non, duplicité.

L’enquête montre que Preben a pris le départ avec deux puces électroniques, la sienne et celle de Birgit, avant de lui transmettre l’un des dossards vers le 30e kilomètre. Un relais maison, version « passage de témoin en douce ». Une manœuvre déjà observée sur d’autres marathons (Stockholm, Berlin, Philadelphie), mais rarement documentée avec autant de précision.

Réaction ferme de la Boston Athletic Association
La Boston Athletic Association (BAA) n’a pas tardé à réagir : disqualification immédiate des deux coureurs et rappel public du règlement. Courir sous un dossard qui n’est pas le sien, c’est une fraude, point final. L’organisation a réaffirmé son engagement à défendre l’intégrité d’une course où chaque seconde de qualification se mérite au prix d’années d’effort.

Les réactions dans la communauté ont été unanimes : si les marathoniens savent plaisanter sur leurs douleurs musculaires, ils rient beaucoup moins de la triche. Certains ont même salué le travail d’enquête, estimant que cette affaire rappelle combien la vérité des performances est précieuse.

Quand l’histoire se répète…
Cette fraude rappelle un précédent célèbre : celui de Rosie Ruiz, qui en 1980 avait été déchue de sa victoire à Boston après avoir rejoint la course en métro à la fin du parcours. Plus de quarante ans plus tard, les méthodes ont changé, mais la morale reste la même : au marathon, il n’y a pas de raccourci vers la gloire.

Boston remet les pendules à l’heure (et les dossards à leur place)
L’affaire rappelle que la vigilance des organisateurs et des enquêteurs reste redoutablement efficace. Grâce à la combinaison des données de chronométrage, des photos officielles et de la vigilance des coureurs, le Boston Marathon 2025 sort renforcé : la course la plus ancienne du monde reste aussi l’une des plus justes.

Pour les amoureux de la course à pied, cette histoire sert de piqûre de rappel : le véritable exploit, c’est de franchir la ligne d’arrivée en son propre nom. Parce qu’au bout du compte, le plus beau dossard, c’est celui qu’on mérite.

Découvrir d’autres enquêtes de fraudes sur l’excellent site de Marathon Investigation